Le PS a
gouverné pendant cinq ans et il présente comme candidat un socialiste dans l’opposition.
Pas étonnant qu’il n’ait recueilli que 6%. Les électeurs qui souhaitaient que
se poursuivent une politique social-réformiste se sont reportés sur Macron. Les
communistes étaient dans l’opposition mais veulent conserver quelques élus. Donc
ils ne rompent pas vraiment. Leurs électeurs qui veulent vraiment une rupture
avec le social-réformisme se sont reportés sur Mélenchon. Il reste un ou deux
pour cent. Mélenchon aurait pu remplir ces deux vides mais il a beaucoup perdu
par des prises de position héritées du léninisme : arrogance de l’avant-garde
qui a toujours raison, refus révolutionnaire de choisir entre Macron et Le Pen,
alliances internationales nostalgiques de l’enfer communiste.
Dans ces
conditions, la droite avait un boulevard. Grâce aux affaires, elle s’est
radicalisée, a perdu son électorat modéré et nous avons échappé au choix entre
Fillon et Le Pen.
Grâce aux résultats des
présidentielles, le terrain est déblayé. On peut bien sûr rejouer la partie :
Mélenchon et LR n’arrêtent pas de contester les résultats et voudraient rejouer
la partie aux législatives. Mais une situation nouvelle est créée et il faut en
tirer le maximum. Donner à Macron une majorité qui lui permette de gouverner,
de faire reculer le FN, de retrouver une certaine confiance dans le camp du
progrès. Ou annuler les élections présidentielles en plongeant dans l’impuissance.
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