dimanche 21 mai 2017

élections


Le PS a gouverné pendant cinq ans et il présente comme candidat un socialiste dans l’opposition. Pas étonnant qu’il n’ait recueilli que 6%. Les électeurs qui souhaitaient que se poursuivent une politique social-réformiste se sont reportés sur Macron. Les communistes étaient dans l’opposition mais veulent conserver quelques élus. Donc ils ne rompent pas vraiment. Leurs électeurs qui veulent vraiment une rupture avec le social-réformisme se sont reportés sur Mélenchon. Il reste un ou deux pour cent. Mélenchon aurait pu remplir ces deux vides mais il a beaucoup perdu par des prises de position héritées du léninisme : arrogance de l’avant-garde qui a toujours raison, refus révolutionnaire de choisir entre Macron et Le Pen, alliances internationales nostalgiques de l’enfer communiste.

Dans ces conditions, la droite avait un boulevard. Grâce aux affaires, elle s’est radicalisée, a perdu son électorat modéré et nous avons échappé au choix entre Fillon et Le Pen.  
Grâce aux résultats des présidentielles, le terrain est déblayé. On peut bien sûr rejouer la partie : Mélenchon et LR n’arrêtent pas de contester les résultats et voudraient rejouer la partie aux législatives. Mais une situation nouvelle est créée et il faut en tirer le maximum. Donner à Macron une majorité qui lui permette de gouverner, de faire reculer le FN, de retrouver une certaine confiance dans le camp du progrès. Ou annuler les élections présidentielles en plongeant dans l’impuissance.

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