vendredi 5 mai 2017

un vote paisible


Quand je n’écris pas, une angoisse m’envahit qui ne se dissipe que par l’écriture. Mais sans cette angoisse, je ne peux pas écrire. Si ne je suis pas angoissé, je ne peux pas écrire et l’écriture chassant l’angoisse, quand elle disparaît, j’arrête d’écrire et d’arrêter d’écrire l’angoisse revient et je peux alors recommencer à taper sur le clavier. Ce cycle est aussi régulier que les quatre saisons.

Ces affres individuelles n’intéresseraient personne si elles n’avaient pas de conséquence politique. Or, j’ai lu un article de deux chercheurs, dont j’ai oublié le nom dans un journal qui est soit le monde soit libé, selon lesquelles les pessimistes et les angoissés votent plus FN que les optimistes et les paisibles qui eux auraient tendance à vote Macron. Indépendamment de leur situation sociale. Une Prix Nobel qui attend son premier enfant dans un loft Place Dauphine sous le regard aimant d’un père cosmonaute, si elle est angoissée votera FN alors qu’un SDF qui vient de perdre son chien, s’il est optimiste et s’il vote, votera davantage Macron que Le Pen.

Les variations de mon cycle angoisse/écriture se répercutent-elles sur mon vote ? Il semble que non. Ma situation sociale (retraité heureux coulant des jours paisibles dans une station balnéaire auprès d’une conseillère municipale aimante) l’emporte sur mon angoisse et depuis plusieurs mois, je vote pour Macron, du premier au second tour et pour En Marche aux législatives. Il faut donc distinguer statistiques et cas individuels.

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