Quand
je n’écris pas, une angoisse m’envahit qui ne se dissipe que par l’écriture. Mais
sans cette angoisse, je ne peux pas écrire. Si ne je suis pas angoissé, je ne
peux pas écrire et l’écriture chassant l’angoisse, quand elle disparaît, j’arrête
d’écrire et d’arrêter d’écrire l’angoisse revient et je peux alors recommencer
à taper sur le clavier. Ce cycle est aussi régulier que les quatre saisons.
Ces
affres individuelles n’intéresseraient personne si elles n’avaient pas de
conséquence politique. Or, j’ai lu un article de deux chercheurs, dont j’ai
oublié le nom dans un journal qui est soit le
monde soit libé, selon lesquelles
les pessimistes et les angoissés votent plus FN que les optimistes et les paisibles
qui eux auraient tendance à vote Macron. Indépendamment de leur situation
sociale. Une Prix Nobel qui attend son premier enfant dans un loft Place
Dauphine sous le regard aimant d’un père cosmonaute, si elle est angoissée
votera FN alors qu’un SDF qui vient de perdre son chien, s’il est optimiste et s’il
vote, votera davantage Macron que Le Pen.
Les
variations de mon cycle angoisse/écriture se répercutent-elles sur mon vote ?
Il semble que non. Ma situation sociale (retraité heureux coulant des jours
paisibles dans une station balnéaire auprès d’une conseillère municipale
aimante) l’emporte sur mon angoisse et depuis plusieurs mois, je vote pour
Macron, du premier au second tour et pour En Marche aux législatives. Il faut donc
distinguer statistiques et cas individuels.
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