vendredi 26 mai 2017

réformiste au pays basque


Pour comprendre la suite Mes interventions dans un groupe de discussion sur la toile ont été jugés hors sujet par leur organisateur. Daniel Junquas a demandé que je ne sois pas pour autant exclu du groupe, parce que ce serait faire de moi un martyr.



Bien vu, Daniel, toute ma vie j’ai rêvé de mourir sur une barricade, mais franchement, être martyr pour être exclu d’un groupe de discussion, ce n’est pas très sérieux, à côté de Giordano Bruno ou Ian Palach.

Je suis effectivement préoccupé par la dérive identitaire au Pays Basque. Et étonné par le refus d’en discuter. Dans les réunions sur l’EPCI, quand je parlais de l’aspect abertzale et identitaire de cette formation, de l’héritage d’une histoire tourmentée, je provoquais des réactions, des colères. Ça n’avait rien  à voir. Et puis la première décision du lehendakari (c’est le nom qui a été adopté) a été de participer aux opérations de désarmement, que j’ai appelé moi la grande lessive du terrorisme. Et aujourd’hui, dans ce site de discussion paisible, on peut s’exprimer sur tous les sujets, sauf sur la dérive identitaire. C’est la  même réaction qui m’a fait exclure du PS de Biarritz. Pourquoi une telle unanimité pour les « faiseurs de paix » que j’appelle les blanchisseurs ? Comment peut-on ainsi négocier avec les trente etarras qui restent pour déterrer des dépôts d’armes qui rouillent et qui pourrissent depuis 2011. ? Comment peut-on être ainsi sourds aux réactions scandalisées qu’a provoquées cette mise en scène au Pays Basque espagnol ? Pourquoi tous ces faiseurs de paix sont restés sourds et muets quand on assassinait des conseillers municipaux à Vittoria ? Je suis allé manifester à Vittoria avec deux conseillers de Biarritz, Brigitte Pradier et André Labèguerie, et je peux vous assurer que l’écharpe tricolore a été accueillie avec enthousiasme. On ne vous voit pas souvent » a été la réaction des manifestants, de vrais faiseurs de paix, ceux-là. 

     Ce n’est pas un sujet national ? Le terrorisme n’est pas un sujet national ? Y a-t-il un terrorisme noble et acceptable et un terrorisme abominable lié à l’Islam ?

     Sur le deuxième point soulevé par Daniel. Je dis pour aller vite qu’une société de marché et un régime parlementaire démocratique permettent l’éclosion de mouvements revendicatifs. Dans les sociétés où le marché n’est pas libre et où les citoyens sont muselés, rien n’émerge. Le mouvement ouvrier est né et s’est développé dans les pays capitalistes. Les mouvements féministes se sont développés d’abord dans des pays capitalistes et parlementaires. C’est là et pas ailleurs qu’ils ont obtenus des succès. Idem pour les mouvements pour les droits civiques. Les mouvements écologistes se sont développés d’abord dans des sociétés de marché. Aujourd’hui, tous les mouvements émergents, pour une nouvelle solidarité, pour des économies solidaires, pour de meilleures protections, où les voit-émerger ? Pas à Cuba, pas au Vénézuela, pas en Chine et pas en Turquie. Où les protections sociales les plus avancées ont-elles été obtenues ? Très attaché à ces mouvements sociaux et démocratiques, je ne souhaite pas qu’on sorte de cette économie de marché et de ce régime parlementaire où fonctionne un état providence où pour plus de la moitié, la richesse produite est redistribuée. Rien de « naturel » dans ce mouvement, il n’y jamais « redistribution automatique », tout est le résultat de mouvements sociaux, de luttes incessantes, et je pense que c’est dans le système que ces luttes peuvent le mieux se développer et le mieux obtenir des résultats. Je ne parle donc pas de « main invisible » mais de millions de mains visibles qui fabriquent tous les jours la société où nous vivons et qui n’est pas la pire de toutes.


1 commentaire:

  1. de passage au pays basque, comme cela m'arrive plusieurs fois par année, je trouve que la situation s'apaise lentement. Les grandes gueules de l'indépendance deviennent progressivement des anciens combattants et les jeunes qui pourraient être tentés doivent être déstabilisés par les attentats islamistes !
    Pour la discussion sur l'économie de marché, c'est clair, la liberté et l'initiative sont du côté du marché ! je dirais après un économiste dont j'ai oublié le nom : "l'initiative privée autant que possible, l'état autant que nécessaire !" Pas d'idéologie, il faut juger au fur et à mesure de l'évolution de la société et de la situation mondiale ! Bonne continuation maurice !

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