Pour comprendre la suite Mes
interventions dans un groupe de discussion sur la toile ont été jugés hors
sujet par leur organisateur. Daniel Junquas a demandé que je ne sois pas pour
autant exclu du groupe, parce que ce serait faire de moi un martyr.
Bien vu, Daniel,
toute ma vie j’ai rêvé de mourir sur une barricade, mais franchement, être martyr
pour être exclu d’un groupe de discussion, ce n’est pas très sérieux, à côté de
Giordano Bruno ou Ian Palach.
Je suis effectivement préoccupé par la dérive identitaire au Pays Basque.
Et étonné par le refus d’en discuter. Dans les réunions sur l’EPCI, quand je
parlais de l’aspect abertzale et identitaire de cette formation, de l’héritage
d’une histoire tourmentée, je provoquais des réactions, des colères. Ça n’avait
rien à voir. Et puis la première
décision du lehendakari (c’est le nom qui a été adopté) a été de participer aux
opérations de désarmement, que j’ai appelé moi la grande lessive du terrorisme.
Et aujourd’hui, dans ce site de discussion paisible, on peut s’exprimer
sur tous les sujets, sauf sur la dérive identitaire. C’est la même réaction qui m’a fait exclure du PS de Biarritz.
Pourquoi une telle unanimité pour les « faiseurs de paix » que j’appelle
les blanchisseurs ? Comment peut-on ainsi négocier avec les trente etarras
qui restent pour déterrer des dépôts d’armes qui rouillent et qui pourrissent
depuis 2011. ? Comment peut-on être ainsi sourds aux réactions scandalisées
qu’a provoquées cette mise en scène au Pays Basque espagnol ? Pourquoi
tous ces faiseurs de paix sont restés sourds et muets quand on assassinait des
conseillers municipaux à Vittoria ? Je suis allé manifester à Vittoria
avec deux conseillers de Biarritz, Brigitte Pradier et André Labèguerie, et je
peux vous assurer que l’écharpe tricolore a été accueillie avec enthousiasme. On
ne vous voit pas souvent » a été la réaction des manifestants, de vrais
faiseurs de paix, ceux-là.
Ce
n’est pas un sujet national ? Le terrorisme n’est pas un sujet national ?
Y a-t-il un terrorisme noble et acceptable et un terrorisme abominable lié à l’Islam ?
Sur
le deuxième point soulevé par Daniel. Je dis pour aller vite qu’une société de
marché et un régime parlementaire démocratique permettent l’éclosion de mouvements
revendicatifs. Dans les sociétés où le marché n’est pas libre et où les
citoyens sont muselés, rien n’émerge. Le mouvement ouvrier est né et s’est développé
dans les pays capitalistes. Les mouvements féministes se sont développés d’abord
dans des pays capitalistes et parlementaires. C’est là et pas ailleurs qu’ils
ont obtenus des succès. Idem pour les mouvements pour les droits civiques. Les mouvements
écologistes se sont développés d’abord dans des sociétés de marché. Aujourd’hui,
tous les mouvements émergents, pour une nouvelle solidarité, pour des économies
solidaires, pour de meilleures protections, où les voit-émerger ? Pas à Cuba,
pas au Vénézuela, pas en Chine et pas en Turquie. Où les protections sociales
les plus avancées ont-elles été obtenues ? Très attaché à ces mouvements sociaux
et démocratiques, je ne souhaite pas qu’on sorte de cette économie de marché et
de ce régime parlementaire où fonctionne un état providence où pour plus de la
moitié, la richesse produite est redistribuée. Rien de « naturel »
dans ce mouvement, il n’y jamais « redistribution automatique », tout
est le résultat de mouvements sociaux, de luttes incessantes, et je pense que c’est
dans le système que ces luttes peuvent le mieux se développer et le mieux obtenir
des résultats. Je ne parle donc pas de « main invisible » mais de
millions de mains visibles qui fabriquent tous les jours la société où nous
vivons et qui n’est pas la pire de toutes.
de passage au pays basque, comme cela m'arrive plusieurs fois par année, je trouve que la situation s'apaise lentement. Les grandes gueules de l'indépendance deviennent progressivement des anciens combattants et les jeunes qui pourraient être tentés doivent être déstabilisés par les attentats islamistes !
RépondreSupprimerPour la discussion sur l'économie de marché, c'est clair, la liberté et l'initiative sont du côté du marché ! je dirais après un économiste dont j'ai oublié le nom : "l'initiative privée autant que possible, l'état autant que nécessaire !" Pas d'idéologie, il faut juger au fur et à mesure de l'évolution de la société et de la situation mondiale ! Bonne continuation maurice !