Dans la nuit du vendredi 8
février et du samedi 9 février, à deux
reprises, des personnes ont tenté d’incendier la maison de Benoît Saint-Cricq. Aussitôt,
les condamnations des incendiaires se sont multipliées. Le maire Michel Veunac,
le sénateur Max Brisson …
D’autres réactions
sont moins abruptes : ce n’est quand même l’incendie du Reichstag…Sur ce
point, il est peut-être nécessaire en ces temps troublés de se raccrocher à quelques
principes.
Premier principe : un
incendie est un incendie. Il n’y a pas de « petits incendies » pas
plus qu’on peut dire d’une personne qu’elle est un petit peu enceinte. Tant
mieux si celui-ci n’a pas fait de victimes.
Deuxième principe : il n’y a
aucune justification possible d’un tel acte. Or les « raisons » des
incendiaires fleurissent : un client mécontent, une intervention au
conseil qui aurait déplu…Mais enfin, qui n’a jamais été mécontent d’un
avocat? Qui n’a jamais été irrité par des discours au conseil ? Et alors :
ça suffirait pour « expliquer » qu’on allume le feu ? Si tel
était le cas, Biarritz serait un tas de cendres fumantes.
Si l’on accepte ce dernier
principe, il faut l’appliquer rigoureusement. Benoît Saint-Cricq déclare qu’il
doit ces « lâches agressions » à son intervention au conseil
municipal. Monsieur Saint-Cricq, beaucoup d’interventions en conseil
déplaisent, elles ne sont pour autant des bombes incendiaires. Autre raison
avancé par Benoit Saint-Cricq : « on a voulu me punir parce que j’ai
trouvé que le rapport d’orientation budgétaire de Guy Lafite était correct ».
Il n’était pas le seul à le trouver « correct ». Mais Biarritz n’a
pas flambé pour autant. Le sénateur Max Brisson met ces agressions sur le
compte des tensions dans l’enceinte du conseil municipal. Des sifflements, des
huées, après les discours de Saint-Cricq. Monsieur Brisson, il serait utile d’apprendre
la différence entre un sifflement et une torche, entre des huées et le bûcher
de Jeanne d’Arc. Autre raison : la violence du blog de Jean-Yves Viollier.
Si le blog de Viollier contient des appels au meurtre, il faut le poursuivre en
justice. Mais une opinion n’est pas cause d’un sinistre.
La conclusion est simple : rien ne justifie, rien n’explique
le geste de l’incendiaire. C’est un geste criminel qui doit être puni. En France,
si l’on n’est pas content, on écrit, on vote, on manifeste, on porte plainte, mais
mettre le feu est un crime.
Cette recherche de « raisons »
d’un incendie est-elle dûe à l’environnement ? Quand des séparatistes
basques ont mis le feu à une résidence secondaire à Hélette, après avoir tagué « la
Pays Basque n’est pas à vendre », rares ont été les condamnations. EH Bai
a même refusé de condamner. Comme si un incendiaire basque pouvait avoir de
meilleurs raisons que l’incendiaire de la maison de Saint-Cricq.
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