Le silence de l’amer
Laissez-moi
vous raconter. Quand les artisans de la paix manifestaient en décembre 2017 contre
les victimes d’ETA, leur demandaient de se taire pour que les terroristes
soient libérés sans demander pardon, sans regretter leurs crimes, Vincent Bru
et d’autres élus Modem, Max Brisson et Jean-René Etchegaray, soutenaient l’étouffement
des victimes. La République en Marche n’avait pas encore appuyé ces
manifestations. Mais le référent Loïc Corrégé, en vingt-quatre heures, a rédigé
un communiqué baillonnant les familles et rendu public ce communiqué. Plus
rapide que l’éclair.
Nathalie
Loiseau : « notre pays a longtemps vécu en sous-estimant le
traumatisme qu’a pu être le terrorisme en Italie ou en Espagne et on a traité
avec indifférence…la violence aveugle qui s’est exercée chez certains de nos
voisins ». Nathalie Loiseau est ministre des affaires européennes. Lisez
cette déclaration, élus du Pays Basque français. Lisez, Vincent Bru et Jean-René
Etchegaray.
La dernière
manifestation à Bayonne derrière la banderole pour les « presos » (en français :
« taisez-vous, victimes ! ») fut une de trop, et La République
en Marche décida de ne pas soutenir cette entreprise de blanchiment de la
terreur. Elle décida même de publier un communiqué qui allait se démarquer des
artisans de la paix. Le référent Loïc Corrégé, se mit en mode ralenti, deux mois passèrent, le communiqué n’avait
plus aucun sens. Donc La République en Marche resta muette. Remarquez il vaut
mieux se taire que de soutenir les terroristes.
Les artisans
de la paix se sont depuis reconvertis en adversaires du G7. Insoumis et
séparatistes mènent campagne contre le G7. On ne sait pas très bien s’ils
mènent campagne contre les réunions au sommet en général, ou s’ils mènent
campagne contre le choix de Biarritz. Mais ils mènent campagne. Ils n’ont pas
réussi à faire taire les victimes d’ETA, il faut donc passer à autre chose.
Pour La
République en Marche, les temps sont difficiles. Ils ne peuvent pas manifester
contre la venue du Président Macron à Biarritz. Comment rompre avec les séparatistes
basques sans divorcer ? À nouveau par le silence peut-être ? C’était sans compter sur la
vigilance d’un observatoire du Pays Basque qui a proposé un texte au comité de Biarritz
souhaitant bienvenue au G7. Le référent a accueilli ce texte avec la chaleur d’une
tortue en hibernation et m’a dit à moi personnellement, qu’il le faisait
approuver par « le comité politique » ou COPOL, et qu’il serait alors
rendu public. Il a fallu vingt-quatre heures pour demander aux victimes de
cesser leurs gémissements. Deux mois pour ne rien dire. Et à nouveau l’attente
commence. Une manifestation contre le G7 se déroule Place Clémenceau. Silence
de La République en Marche. Le comité contre le G7 est reçu par le maire. Il déclare,
ce comité, que dans le climat actuel, le sommet « va inciter les gens à se
mobiliser ». Silence du référent. Le comté va continuer à demander l’annulation
du G7. Et écoutez bien, « on sera amené à le faire de gré ou de force ».
Vous avez bien lu : de gré ou de force. On vous annonce, nous sommes
prévenus, que si le G7 est maintenu, il y aura de la casse. Si les gilets
jaunes proféraient de telles menaces ils seraient poursuivis par la justice. Les
Gilets basques narguent impunément nos lois et nos institutions. Dans le
silence de La République en Marche. Et des autres élus.
Pour que vous
puissiez mieux comprendre les tenants et les aboutissants, je me permets de
vous mettre sous les yeux le projet de communiqué que le référent m’a demandé
de rédiger :
Communiqué de La République en Marche
Un comité regroupant
partis et associations sous le titre « non au G7 à Biarritz » prépare
une série de manifestations contre la tenue de ce sommet.
La République en
Marche dit « oui au G7 à Biarritz » et participera, avec le
gouvernement, la mairie de Biarritz, ses
élus, à la réussite de cette
manifestation. Cet événement contribuera à valoriser, à faire connaitre, notre
ville et notre territoire.
Le comité « non
au G7 » rassemble tous les opposants à a la construction européenne. La
République en Marche soutient les efforts de notre gouvernement pour une Europe
plus solidaire, plus forte, mieux organisée.
Le comité « non
au G7 » participe par sa démarche aux replis nationalistes. Retrait des
accords internationaux, retrait des accords climatiques, sont les dangers
d’aujourd’hui. Dans le monde qui se
transforme, il n’est rien de plus urgent
que d’organiser les pays pour lutter ensemble contre les replis nationalistes,
les égoïsmes de grande puissance. Pour affronter les défis économiques, les défis
écologiques, il faut renforcer les rencontres et les accords multilatéraux.
C’est pourquoi LREM salue la tenue du G7 dans la ville de
Biarritz et lui souhaite ses meilleurs vœux de réussite.
Ce communiqué
a été adopté par le comité de Biarritz de La République en Marche, par son
responsable Philippe Buono et par l’adjoint au maire de Biarritz, Guy Lafite.
Il n’a pas encore été adopté par le COPOL et donc je vous demande de le lire,
mais pas de le rendre public.
Conservez le
soigneusement, parce qu’il risque de disparaître dans la broyeuse du COPOL.
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