Gaspillage
Dans tous les tuyaux où circulent l’information, le
gaspillage occupe une place de choix. Les grands magasins jettent tous les
soirs des denrées alimentaires dont le volume est calculé par des agences
spécialisées. Les familles se débarrassent dans leur poubelle de milliers de mètres
cubes de plats cuisinés. Sans compter les obsolescences programmées par les
fabricants de téléphones et de réfrigérateurs qui entassent des montagnes d’objets
ménagers dans les déchetteries qui débordent.
Je souhaite aborder ici un domaine de gaspillage trop
rarement abordé. Le gaspillage des heures de stationnement. Hier, lundi, nous
sommes allées déguster des tapas à Fontarabie. Nous avons déposé la voiture
dans le parking d’Hendaye qui jouxte la navette maritime. J’ai introduit ma
carte bancaire dans la fente prévue et tapé six heures. Quatre heures plus tard,
nous avions dégusté chipirones y tortillas, visité la grand rue, repris la
navette. Il nous restait deux heures. Deux heures de stationnement jetées par-dessus
bord, deux heures gâchées. Je répugnais à une telle perte. Je proposais une
solution toute simple : restons dans la voiture jusqu’à épuisement des
deux heures restantes, on va envoyer des SMS, jouer avec notre téléphone, lire
un chapitre, bavarder peut-être et deux heures sont vite passées. Mes
partenaires de randonnée, insouciantes, décidèrent de partir tout de suite sans
tenir compte des deux heures inutilisées, mais bel et bien payées. J’eus beau
argumenter. Proposer même de rester seul sur la zone de parking, je n’obtins en
réponse que de méprisantes poufferies.
La solution à ce problème est pourtant évidente. Soit
on donne les deux heures restantes à un autre aspirant stationneur. Soit on
restitue les deux heures restantes à la machine qui vous les fait payer double
pour vous apprendre à ne plus gaspiller d’heures de stationnement à l’avenir.
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