Jean Rony et Maurice
Goldring souhaitent rendre public le texte suivant :
Alain Finkielkraut molesté Place de la République. Il n’a pas pris la parole, il était
là, des participants à « Nuit debout » l’ont insulté, bousculé, lui ont
craché dessus. Les autres ont laissé faire. N’ont pas protesté, l’ont juste raccompagné
en dehors du cercle où la parole est libre, sauf celle d’Alain Finkielkraut. Aucune
protestation collective contre ces actes inadmissibles. Deux jours plus tard,
les participants à « Nuit debout »ne réussissent pas à se mettre d’accord
sur une condamnation.
Comme beaucoup, nous avions trouvé sympathique le mouvement de prise de
parole. Ne pas réprouver ces actions, ne pas rejeter ces méthodes radicales, le
rend beaucoup moins sympathique. La tolérance et la liberté de parole sont l’âme
de la République. Laissez faire ceux qui altèrent la vie publique, ne pas
trouver de mots pour condamner l’inqualifiable est un très mauvais signe.
Un incident, un détail ? On ne transige pas avec les principes. Si les
trublions avaient été clairement, massivement condamnés par les animateurs de «Nuit
debout » si les partis qui soutiennent le mouvement condamnaient
clairement les excès totalitaires, l’incident serait resté dérisoire. L’acceptation,
la renonciation, les contorsions, le ternissent d’une tache indélébile.
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