Quand j’étais militant communiste, le nombre de manifestants était décidé
la veille de la manifestation et quand la presse bourgeoise et la police au
service du grand capital donnaient un autre chiffre, ils confirmaient ainsi
leur rôle de presse bourgeoise et de police au service du grand capital.
Depuis, nous nous sommes habitués. Cent mille selon les organisateurs,
vingt mille selon la police. Si nous sommes pour la manif, nous acceptons cent
mille, si nous sommes contre, nous disons vingt mille. Les journalistes donnent
les deux chiffres. C’est une situation curieuse. Nous savons, et les
journalistes aussi, que le chiffre de la police est fiable. Et pourtant, le
présentateur se réfugie dans une impossible neutralité. Comme si après une
tempête, le vent avait soufflé à cent vingt km heure selon les organisateurs de
la tempête, et à quatre-vingt km heures selon les météorologistes.
Avez-vous remarqué que pendant la campagne électorale, les journalistes
donnent uniquement le chiffre des organisateurs ? Au Trocadéro, pour
Fillon, deux cent mille, la police a disparu. À la République, pour Mélenchon,
cent vingt mille, la police a disparu.
On reconnaît l’ouverture d’une campagne électorale à l’absence du comptage
policier.
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