Le monde 18 mars 2017. Michel
Veunac, maire Modem de Biarritz regrette que depuis l’abandon de la lutte armée
par l’ETA, les états français et espagnol aient « refusé de s’engager dans
la voie du désarmement ». « Ils doivent sortir de leur inertie ».
« Nous leur avons écrit, ils n’ont pas répondu, c’est méprisant ». Pour
Jean-René Etchegaray, président UDI de la communauté d’agglo du Pays Basque,
(CAPB, nouveau nom de l’EPCI), si les États ne font rien, ce sera à la société
civile de « reprendre la main ». Nous vivons dans ce conflit depuis
des décennies, c’est insupportable. Frédérique Espagnac, sénatrice socialiste
salue l’engagement des gens de la société civile dans le processus de
restitution des armes car cela « oblige Paris à regarder les choses sous
un autre angle ». Sylviane Alaux députée socialiste, « déplore l’attitude
du gouvernement ».
Une organisation terroriste en fin de course cherche à qui léguer son
arsenal et c’est aux gouvernements français et espagnols « de s’engager
dans la voie du désarmement ». Comprenne qui pourra.
Aucun de ces courageux élus n’a été contraint de se déplacer sous la
protection de gardes du corps, aucun de ces courageux élus n’a jamais envoyé de
lettre pour demander à l’ETA de cesser ses assassinats, aucun de ces courageux
élus n’a participé aux manifestations dans le Pays Basque espagnol sous la banderole
« Basta ! » après les meurtres de conseillers municipaux
espagnols. Tous ces courageux élus ont regardé les manifestations sur leur
écran de télévision et n’ont pas eu un geste, ne parole, de solidarité à l’égard
des victimes de l’ETA. D’ailleurs, pour eux les victimes des terroristes n’existent
pas. Ils font référence aux FARC, à l’IRA irlandaise, mais oublient que dans
tous ces pays, le processus de paix a toujours associé les victimes. Nos
courageux élus participent à des Forums pour la paix sans jamais inviter les
victimes de l’ETA. On les comprend, il aurait fallu les regarder en face.
Aujourd’hui, ils trouvent « insupportable » un conflit qu’ils ont
observé tranquillement, à quelques kilomètres de distance, sans avoir levé le
petit doigt contre les tortures, les séquestrations, les rackets, les enlèvements,
les crimes.
Et aujourd’hui que la terreur s’arrête, ils déplorent, ils trouvent
insupportable, ils regrettent, l’attitude de deux États qui ont avec succès agi
contre la terreur, arrêté les terroristes et démantelé de multiples dépôts d’armes
et obligé l’ETA à cesser le feu.
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