Le 30 mai dernier, une maison a été
incendiée à Hélette, un petit village au cœur du Pays Basque ; Les
incendiaires ont tagué « Euskal Herria ez da salgai » (le Pays Basque
n’est pas à vendre). Deux jours plus tard, le même slogan a été tagué sur la
devanture d’une agence immobilière à Ascain.
Les propriétaires de la maison ont publié
un communiqué publié dans Mediabask
où ils répondent « aux revendications des incendiaires ». Cette
maison appartient à la famille Berasategui-Erdocio. L’ancêtre Rexu est né au
Pays Basque, l’autre Maïte, à Paris, mais ils s’étaient rencontrés à la maison
basque de Paris où ils donnaient des
cours de basque et de français. Ils souhaitaient prendre leur retraite à
Hélette, pour y accueillir leurs enfants et petits-enfants. Des maladies ont
retardé le projet. Rexu est enterré au village d’Hélette. Les travaux ont été
réalisés par leur gendre. Ce n’est pas une résidence secondaire, mais une
maison de famille. Les enfants vont à l’ikastola et ils devront
« expliquer à leurs amis de l’ikastola qu’on a brûlé leur maison parce
qu’on ne les trouvait pas assez basques et une arrière-grand-mère …ne pourra
pas y fêter ses quatre-vingt-dix ans.. « Nous sommes extrêmement attachés
à la cause basque ». Mais incendier
une maison ne leur semble une manière efficace d’encourage le vote
abertzale.
Ce communiqué est extrêmement perturbant.
Il ne manque plus que le fameux rhésus B négatif pour prouver l’appartenance à
la nation basque qui aurait dû retenir le bras des incendiaires. Il rappelle
les lettres d’un autre temps où les juifs français, chassés de la fonction
publique par le gouvernement de Vichy envoyaient de longues lettres au
maréchal Pétain. Ils soulignaient leur
naissance lointaine sur terre française. Le grand-père avait été gazé en 1914,
le père avait été officier en 1939, ils avaient fréquenté les grandes écoles,
enseigné le français dans les provinces. Ils joignaient à la lettre les
distinctions, médaille du travail, croix de guerre, médailles militaires,
palmes académiques, légion d’honneur.
Le feu brûle encore, au Pays Basque, en
2017.
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