Benoît Hamon soutient le
candidat communiste contre Manuel Valls. La révolution est en marche. L’aile
gauche, frondeuse et démissionnaire du PS, alliée au PCF en soins palliatifs,
plus des écologistes qui sont sidérés depuis que Nicolas Hulot est au
gouvernement d’Emmanuel Macron, plus des insoumis qui ne veulent pas répondre
aux offres d’union, plus les Bonnets Rouges et les Patriotes basques, ça fait
un ensemble baroque, une soupe en ébullition.
De l’autre côté, les
regroupements ne sont pas moins surprenants. Des Républicains et des
socialistes, des Ecolos et des centristes, des sociétés civiles et des
militaires. Quelle différence ?
La différence, c’est que
les uns accèdent au pouvoir et les autres pédalent dans la choucroute. C’est
une grande, fondamentale, substantielle, différence. Parce que la politique, c’est
accéder au pouvoir pour mettre en place des objectifs généraux.
En France, la droite a
été au pouvoir, et on peut mesurer les conséquences en termes de pouvoir d’achat,
de protection sociale, de déficit, de chômage. Sans compter les dommages
provoqués dans tous les domaines. La gauche a été au pouvoir, et on peut
mesurer les conséquences de la même manière. Par rapport à d’autres pays de même
nature, la protection sociale a été maintenue, les déficits réduits, le chômage
maintenu, et des mesures sociétales qui nous ont fait progresser. Dans les deux
cas, il a été possible de vivre ensemble sur un socle républicain commun.
Les autres, droite
radicale et gauche frondeuse et insoumise, n’ont jamais été au pouvoir. On peut
mesurer les conséquences de ce pouvoir dans d’autres pays. Trump aux États-Unis,
Orban en Hongrie, les intégristes en Pologne d’une part, et d’autre part Le Venezuela
et Cuba qui restent des références pour la fronde insoumise.
Si l’on prend une question
centrale, celle de l’écologie. Le retrait des EU des accords de Paris décidé
par Trump a été vivement combattu par une partie de la société américaine, par
les chercheurs, les associations, les universités et aussi par des grandes
sociétés multinationales. Et la réaction de Macron et de Merkel ont été des
modèles de raison et de combativité écologique. Ça ne fait pas les affaires des
extrêmes. Du coup, les insoumis se taisent, les termites nationalistes se taisent, on ne va quand même pas soutenir Macron.
Je lis de nombreux
articles sur la reconstruction de la gauche. Il faut reconstruire par le bas,
dans les luttes, horizontalement, il y a de bonnes idées. Mais sur le monde tel
qu’il est : rien.
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