En
Marche a été élu à l’Élysée et obtient la majorité à l’assemblée nationale. PS
44 sièges. FN 8 sièges. FI 28 élus dont 10 communistes. 57% d’abstentions. François
Baroin a envoyé ses salutations républicaines aux vainqueurs. Les patriotes et
les insoumis trépignent.
Quand
un parti se prépare à gouverner alors qu’il n’a pas la majorité absolue, les alliances
donnent un pouvoir exorbitant à des minorités, parfois même à des individus. Ainsi,
à Dublin, un député indépendant a pu négocier des investissements en logements
et en établissements culturels en échange de son vote. Aux dépens des autres
quartiers de la ville. Il était tout seul mais on avait besoin de sa voix pour la
majorité. En Israël, les intégristes sont minoritaires mais Netanyahou a besoin
de leurs voix et ils peuvent imposer
leurs conceptions intégristes à l’ensemble de la société. May West a besoin des
unionistes nord-irlandais pour gouverner et ce petit groupe d’une dizaine de
députés négocie des investissements et des fonds publics en échange de leur
soutien. Les élus ne représentent plus alors l’intérêt général, le bien commun,
mais des intérêts locaux et particuliers.
Au
Royaume-Uni, en Italie avec le mouvement cinq étoiles, en Espagne avec Podemos,
la constitution d’un gouvernement est un casse-tête. Imaginez qu’un gouvernement
en France dépende de l’appui des trois élus nationalistes corses pour gouverner
et vous comprendrez la catastrophe qui nous est évitée.
En
France, les nationalistes, les populistes de gauche ou de droite, sont à l’écart.
Ils se partagent les ministères de la parole et masquent leur impuissance par
le bruit et la fureur. Ils n’ont aucun
pouvoir de nuisance. Le gouvernement d’Emmanuel Macron peut mettre en œuvre le
programme annoncé.
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