La participation des
étudiants aux élections universitaires est souvent inférieure à dix pour cent. Pourtant, les organisations étudiantes, l’UNEF
en tête, proclame que le peuple est avec elles quand elles manifestent contre
la réforme du contrat de travail. Des élections ont eu lieu sur l’aéroport de
Notre Dame des Landes, mais le peuple est celui qui a voté contre. Des groupes
qui ont pris l’habitude de déclencher des grèves en se constituant en piquets
de grève qui ferment les portes sont fort mécontents quand la loi les oblige à
consulter l’ensemble des salariés de l’entreprise, et pas seulement les piquets
de grève. Quand des petits groupes de lycéens et d’étudiants suivent ces
pratiques et ferment les lycées ou les universités, ils sont soutenus par ceux
qui nomment le peuple qu’il faut écouter et le peuple qu’il ne faut pas
écouter.
Il ne faut donc pas s’étonner
que ceux qui s’arrogent le droit de nommer qui est du peuple et qui ne l’est
protestent vivement contre le succès électoral du mouvement En Marche. Ils
disent les abstentions, les pourcentages du premier tour. À droite comme à
gauche. Fait partie du peuple ceux qui les suivent.
S’ils appliquaient à
leurs mouvements, à leurs manifestations, les critères qu’ils voudraient
imposer aux résultats électoraux, la plupart des mouvements qu’ils encensent s’écrouleraient
comme châteaux de cartes.
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