Bonnes nouvelles
La rencontre entre Pedro Sanchez et Edouard Philippe, le
1 octobre 2018, a été pour les blanchisseurs du Pays Basque français une
condamnation sans appel. Quand Vincent Bru, Max Brisson et Jean-René Etchegaray
se tenaient au garde à vous devant la hache de la terreur, en compagnie des
bourreaux, au mépris des victimes, Edouard Philippe rendait hommage à Miguel
Angel Blanco et saluait sa sœur Marimar Blanco. Il saluait les millions d’Espagnols
qui avaient manifesté contre la terreur. Il saluait la coopération entre les
deux Etats qui avaient abouti à la déroute d’une organisation terroriste.
Deux mondes. Deux conceptions de la politique. Un
discours de courage, à l’exemple du discours d’Emmanuel Macron en Corse. On ne blanchit
pas la terreur, on la combat. On ne se soumet pas au repli identitaire, on le
combat.
Malheureusement, au Pays Basque français, les élus et les
partis fermaient les yeux sur les victimes et fraternisaient avec les
bourreaux. Unanimes et fiers de l’être. Rares étaient les élus qui protestaient.
Cette soumission semblait irrésistible. Un groupe de citoyens manifesta contre
la sculpture et brisa cette unanimité, mais ils ne représentaient aucun parti,
aucun mouvement. Ils gâchèrent le spectacle et enterrèrent la sculpture. Tout
restait à faire. Vincent Bru, Max Brisson et Jean-René Etchegaray, tous les
partis politiques, PS, LR, La République en Marche, restèrent prosternés devant
le courant abertzale, sourds aux condamnations des associations de victimes, acceptant
en silence et sans honte les louanges venues des héritiers de la terreur, EH Baï
et Sortu qui saluaient « une classe politique responsable et engagée ».
La République en Marche était paralysée par l’accord
entre Macron et Bayrou. Vincent Bru et le référent Loïc Corregé bloquaient
toute tentative d’autonomie des marcheurs. Ils interdirent un texte saluant la
rencontre entre Pedro Sanchez et Edouard Philippe. Déjà, Loïc Corregé avait
publié un communiqué disant que « Maurice Goldring ne représentait pas La
République en Marche » quand il saluait la rencontre historique de Madrid.
On attend avec intérêt la suite logique : « le discours d’Edouard Philippe
à Madrid ne représente pas la position de La République en Marche 64 ». Le
communiqué suivant condamnera le discours d’Emmanuel Macron en Corse « Le discours
Emmanuel Macron en Corse ne représente pas les positions d’Emmanuel Macron ».
Alors que le combat de La République en Marche pour les
élections européennes s’affirme clairement comme une lutte entre progressistes
et nationalistes, cette position locale du mouvement est de moins en moins
supportable.
C’est pourquoi il faut saluer la décision du comité de Biarritz
d’envoyer le texte du discours d’Edouard Philippe à Madrid à tous les
conseillers de la communauté d’agglo. C’est un acte d’émancipation, de
libération de la parole et de nos énergies militantes.
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