Communiqué d’ EH Bai et EH Bildu, 1 octobre 18, à propos de la rencontre
à Madrid entre états français et espagnols. Les patriotes défendent le droit des peuples à
décider. « Il en a été ainsi dans les conflits opposant le Canada et le Québec,
le Royaume-Uni et l’Ecosse, le Danemark et les îles Feroé… »
Les héritiers politiques de l’ETA oublient que ni au Québec, ni
en Ecosse, ni aux îles Feroé, il ne s’est trouvée d’avant-garde militaires
voulant imposer sa « défense du droit des peuples à décider », par la
terreur minoritaire. Effectivement, les Etats espagnols et français ont une
autre conception de la démocratie. Ils ont défendu le droit des peuples Basques
français et espagnols à décider de leur avenir en refusant de se soumettre à la
terreur.
Au Pays Basque, cinq mois après la dissolution d’ETA poursuit le
communiqué, « nous sommes encore loin d’une paix pleine et totale ».
« Au Pays Basque Nord (i.e. français) les « artisans de la paix ont
montré l’exemple. Un travail « d’initiative populaire, suivi du soutien
« d’une classe politique responsable et engagée ».
Certains pensent encore sortir du conflit (qui n’est donc pas
terminé), dans une logique « gagnants perdants ». C’est ce qui les états
français et espagnols proposent aujourd’hui à Madrid. Dans ces conditions, les
anciens terroristes défaits ne comprennent pas que le Lehendakari de la CAV,
Inigo Urkullu, participe à cet acte et qu’il refuse de participer aux actions
des blanchisseurs du Pays Basque français.
Ce communiqué devrait être accroché en lettres de feu dans le
bureau de tous les élus du Pays Basque français qui ont accompagné la stratégie
de blanchisserie de l’ETA.
Les héritiers politiques des terroristes basques n’aiment pas
que l’ETA soit défaite. On les comprend. Des centaines de morts, des milliers d’années
de prison, des milliers de blessés, pour rien. Avec la complicité vichyssoise
des élus du Pays Basque français, ils ont élaboré une sortie de défaite qui a des
couleurs de médailles. Là où l’ETA a terrorisé, assassiné, meurtri la société
basque, l’imposture était impossible. Personne n’autre du Pays Basque espagnol
n’a participé à l’opéra bouffe des « artisans de la paix « dont
la seule boutique était une teinturerie.
Aujourd’hui, ils s’accrochent encore. Ils ont perdu. Ils ont
renoncé à la terreur depuis 2011, les etarras qui ne sont pas en prison sont en
fuite ou en exil. Et ils ont bénéficié, lisez le texte en lettres de sang :
« du soutien d’une classe politique responsable et engagée ». Avec
tous les conseillers de la communauté d’agglo (c’est Jean-René Etchegaray qui
le réaffirme tous les matins en se rasant), unanime. Ils ont tous voté à l’unanimité
l’appui à la grande blanchisserie, en tant que membres d’une classe politique
responsable et engagée. Vous n’êtes pas heureux que les héritiers des assassins
d’Hipercor, de Yoyès, de Miguel Angel Blanco, vous attribuent ce compliment ?
Peut-être que demain vous aurez honte, mais en attendant…
La République en Marche devait rédiger un communiqué saluant la
rencontre de Madrid. Les patriotes basques communiquent et les élus du Pays
Basque français se taisent. Ils craignent de ne pas faire partie d’une classe
politique responsable et engagée. Guy Lafite s’y était engagé. Rien ne vient.
Si les élus du Pays Basque français craignent les condamnations
des demi-soldes de la terreur, c’est que les partisans d’une république
apaisée, les adversaires de la terreur, ne sont pas assez forts, pas assez
éloquents, pas assez déterminés. N’insultons personne. A nous qui sommes
indignés d’un mouvement négationniste, d’un mouvement de soumission, d’un mouvement
qui accepte l’histoire telle qu’elle est écrite par les assassins vaincus et
non-repentis, à nous d’être plus forts, plus déterminés.
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