mardi 28 mai 2019

bataille de mots, bataille de morts


Dans la préparation des nouvelles journées de blanchissage d’ETA les 7 et 8 juin prochain, la bataille des mots reprend. Bake Bidea et les Artisans de la  Paix, condamnés par les basques espagnols comme « blanchisseurs de terreur » sentent des appuis qui leur filent entre les doigts. A leur conférence de presse, il n’y avait que Michel Veunac et Jean-René Etchegaray. Max Brisson et Vincent Bru ont observé une absence prudente.



Pour éviter l’hémorragie, la bataille des mots va reprendre. Voici quelques conseils simples pour ne pas se faire piéger.



Les blanchisseurs vont dire et répéter qu’ils sont « s’occuper des victimes ». Le terme propre, c’est qu’il faut désormais prendre en compte les victimes du terrorisme de l’ETA. Il ne s’agit pas des victimes « des deux côtés » comme Trump le disait à propos d’un conflit entre antiracistes et suprématistes.



Il n’y a pas « sortie de conflits », mais fin d’une période où les terroristes de l’ETA ont voulu imposer leur solution par les massacres. Cette agression s’est terminée par la victoire de la démocratie depuis le cessez-le-feu de 2011.



Quasiment plus personne n’utilise l’expression « prisonnier politique » pour les prisonniers basques jugés pour activités terroristes en bande armée. Cette expression est remplacée désormais par « prisonniers basques ». Les blanchisseurs demandent un traitement particulier pour les  personnes jugées pour activités terroristes. Des personnes qui n’ont jamais demandé pardon, qui ne s’engagent pas sur l’avenir. Il faut demander les garanties de droit pour les prisonniers, tous les prisonniers, au cas par cas. Il est insupportable d’entendre des élus républicains réclamer des garanties pour les prisonniers en fonction de leur communauté affirmée.



Si vous entendez des expressions comme « le conflit basque », les prisonniers basques, « les victimes des deux côtés », il faut chaque fois réagir, corriger, donner les expressions qui correspondent à vos convictions et à la réalité. Ne rien laisser passer.



On entend moins les expressions comme « pétasses », « pédés », « putes », « youpîns », « crouilles » dans l’espace public. Parce que les réactions sont beaucoup plus fortes, beaucoup plus nombreuses. Il faut mener cette bataille au Pays Basque français, ne rien laisser passer. Réagir. La bataille des mots est une bataille politique.

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