Dans
la préparation des nouvelles journées de blanchissage d’ETA les 7 et 8 juin
prochain, la bataille des mots reprend. Bake Bidea et les Artisans de la Paix, condamnés par les basques espagnols
comme « blanchisseurs de terreur » sentent des appuis qui leur filent
entre les doigts. A leur conférence de presse, il n’y avait que Michel Veunac
et Jean-René Etchegaray. Max Brisson et Vincent Bru ont observé une absence
prudente.
Pour
éviter l’hémorragie, la bataille des mots va reprendre. Voici quelques conseils
simples pour ne pas se faire piéger.
Les
blanchisseurs vont dire et répéter qu’ils sont « s’occuper des
victimes ». Le terme propre, c’est qu’il faut désormais prendre en compte
les victimes du terrorisme de l’ETA. Il ne s’agit pas des victimes « des
deux côtés » comme Trump le disait à propos d’un conflit entre antiracistes
et suprématistes.
Il
n’y a pas « sortie de conflits », mais fin d’une période où les
terroristes de l’ETA ont voulu imposer leur solution par les massacres. Cette
agression s’est terminée par la victoire de la démocratie depuis le
cessez-le-feu de 2011.
Quasiment
plus personne n’utilise l’expression « prisonnier politique » pour
les prisonniers basques jugés pour activités terroristes en bande armée. Cette
expression est remplacée désormais par « prisonniers basques ». Les
blanchisseurs demandent un traitement particulier pour les personnes jugées pour activités terroristes.
Des personnes qui n’ont jamais demandé pardon, qui ne s’engagent pas sur
l’avenir. Il faut demander les garanties de droit pour les prisonniers, tous
les prisonniers, au cas par cas. Il est insupportable d’entendre des élus
républicains réclamer des garanties pour les prisonniers en fonction de leur communauté
affirmée.
Si vous
entendez des expressions comme « le conflit basque », les prisonniers
basques, « les victimes des deux côtés », il faut chaque fois réagir,
corriger, donner les expressions qui correspondent à vos convictions et à la
réalité. Ne rien laisser passer.
On
entend moins les expressions comme « pétasses », « pédés »,
« putes », « youpîns », « crouilles » dans l’espace
public. Parce que les réactions sont beaucoup plus fortes, beaucoup plus
nombreuses. Il faut mener cette bataille au Pays Basque français, ne rien
laisser passer. Réagir. La bataille des mots est une bataille politique.
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