lundi 16 janvier 2017

basculement nationaliste


En gardant les yeux bien ouverts, je vous recommande de prendre le temps de lire l’entretien avec Eguzki Urteaga, sociologue à l’université du Pays Basque.  Auteur de « la question basque en France », la langue basque dans tous ses états. (Sud-ouest, 1- janvier 2017.

Il faut bien comprendre Louhossoa. C’est une opération de désarment négociée entre personnes sans aucun mandat et l’ETA. Un désarmement partiel aux conditions de l’ETA. Qui a bien insisté : nous sommes d’accord, mais qu’il n’y ait pas perdants dans l’opération, ce n’est pas une reddition.  Aucun gouvernement ne pourrait accepter une telle démission de ses responsabilités. D’ailleurs, là où ils ont beaucoup souffert de la terreur, l’opinion publique n’est pas favorable. Comme dit Eguzki Urteaga, le soutien unanime à cette opération « est difficilement compréhensible » au Pays Basque espagnol. Mais au Pays Basque français, les partis politiques ont une position consensuelle. Les « personnes ayant une opinion discordante ne sont pas exprimées… et leur voix était de toute manière difficilement audible ».

Comment expliquer cette unanimité ? Par l’évolution de la société basque : Les « revendications qui étaient l’émanation du mouvement nationaliste basque se sont étendues aux autres partis, de droite comme de gauche ». La classe politique a évolué. Grenier, Alliot-Marie, Espilondo, Borotra, étaient très réticents à l’égard des revendications nationalistes.

Aujourd’hui, on a vu des sénatrices et des députés socialistes manifester en faveur des détenus alors que le gouvernement est socialiste. Un véritable basculement. Bon nombre d’élus qui ne sont pas nationalistes « adoptent progressivement leur thématique ».

Personne ne s’est exprimé contre cette évolution ? Si, votre serviteur. Et c’est pourquoi une procédure d’expulsion a été prise à son égard par la section socialiste de Biarritz.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire