En gardant les yeux bien ouverts, je vous recommande
de prendre le temps de lire l’entretien avec Eguzki Urteaga, sociologue à l’université
du Pays Basque. Auteur de « la question basque en France », la langue basque dans tous ses états. (Sud-ouest, 1- janvier 2017.
Il faut bien comprendre Louhossoa. C’est une
opération de désarment négociée entre personnes sans aucun mandat et l’ETA. Un
désarmement partiel aux conditions de l’ETA. Qui a bien insisté : nous
sommes d’accord, mais qu’il n’y ait pas perdants dans l’opération, ce n’est pas
une reddition. Aucun gouvernement ne
pourrait accepter une telle démission de ses responsabilités. D’ailleurs, là où
ils ont beaucoup souffert de la terreur, l’opinion publique n’est pas
favorable. Comme dit Eguzki Urteaga, le soutien unanime à cette opération « est
difficilement compréhensible » au Pays Basque espagnol. Mais au Pays
Basque français, les partis politiques ont une position consensuelle. Les « personnes
ayant une opinion discordante ne sont pas exprimées… et leur voix était de
toute manière difficilement audible ».
Comment expliquer cette unanimité ? Par l’évolution
de la société basque : Les « revendications qui étaient l’émanation
du mouvement nationaliste basque se sont étendues aux autres partis, de droite
comme de gauche ». La classe politique a évolué. Grenier, Alliot-Marie,
Espilondo, Borotra, étaient très réticents à l’égard des revendications
nationalistes.
Aujourd’hui, on a vu des sénatrices et des députés socialistes
manifester en faveur des détenus alors que le gouvernement est socialiste. Un
véritable basculement. Bon nombre d’élus qui ne sont pas nationalistes « adoptent
progressivement leur thématique ».
Personne ne s’est exprimé contre cette évolution ?
Si, votre serviteur. Et c’est pourquoi une procédure d’expulsion a été prise à
son égard par la section socialiste de Biarritz.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire