Pour retourner au pouvoir, il faut du courage. Pour
des hommes et des femmes de qualité et de compétence, il y a de nombreux moyens
de faire carrière dans des activités plus réjouissantes et moins ingrates. Il
ne faut pas s’étonner que la politique attire une portion non négligeable d’ambitions
médiocres. Il faut donc saluer les personnes de qualité qui malgré les tempêtes,
aspirent aux responsabilités politiques.
Le bilan des cinq années de gouvernement socialiste est
double. De nombreuses avancées sociales, sociétales, politiques d’une part, qui
permettent à la droite de faire le contraire pour exister. Et d’autre part, un
goût amer, des militants qui sont honteux plus que fiers de l’œuvre accomplie. D’où
ce symbole : le président qui a beaucoup fait se retire et donne ainsi des
arguments à ceux qui préfèrent une opposition vertueuse à une responsabilité sans
reconnaissance.
Qu’on ne me parle pas des défauts de la personne. Barak
Obama, qui savait parler aux intelligences et aux cœurs, dont le bilan est
incontestable, est remplacé par un aventurier dont le programme est la
destruction de toute son œuvre.
Le résultat en France est qu’il faut tout
reconstruire. Le socle solide s’est effrité et à nouveau la gauche est tentée
par la protestation. Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg,
condamnent et regrettent les cinq années écoulées. On aurait dû, il n’y avait
qu’à. Ils n’avaient qu’à rester au gouvernement et obtenir des résultats. S’ils
l’emportent à gauche, ils la condamnent à une longue cure d’opposition.
Deux candidats aspirent réellement à gouverner et à
poursuivre une œuvre réformiste de gauche. Manuel Valls et Emmanuel Macron. Je
voterai donc pour Valls aux primaires de la gauche, afin de permettre pour la
suite un accord seul capable de battre la droite et de poursuivre l’œuvre engagée.
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