Dans la salle de réunion de la section communiste de
Saint-Denis, la majorité a voté mon exclusion. Avec un certain nombre de
communistes attachés à la voie démocratique et à l’union de la gauche, je m’étais
exprimé contre une orientation sectaire de la direction du PCF. Exclusion pour
activités fractionnelles. C’était en 1981. Des collègues qui pensaient comme
moi ont voté mon exclusion. Dans les années qui suivirent, ils sont venus me
voir, ils se sont excusés, « j’aurais dû, mais à l’époque, je pensais à l’intérêt
du Parti ».
Comment voulez-vous que je ne me rappelle pas ma
première exclusion quand à nouveau, une majorité de la section socialiste de Biarritz
engage une procédure disciplinaire parce que je proteste publiquement contre
les dérives identitaires des élues socialistes du Pays Basque ? Des
frondeurs qui sont rebelles à la politique socialiste nationale mais qui
suivent les élues territorialisées ? Des sectaires qui s’enrhument dès qu’on ouvre
les fenêtres ? Dans un parti internationaliste, ils préfèrent soutenir les
terroristes emprisonnés plutôt que les camarades socialistes espagnols qui sont
tombés sous les balles.
Dans quelques années, quand le parti socialiste aura
été éliminé par les partis abertzale au Pays Basque, certains d’entre eux viendront
me voir, bredouiller des excuses. Qu’ils n’attendent pas trop, je suis moins
jeune qu’en 1981.
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