Je viens de terminer la lecture d’un livre de Françoise
Morvan, le monde comme si, nationalisme
et dérive identitaire en Bretagne, Actes Sud, 2002. J’en conseille vivement
la lecture à tous ceux qui réfléchissent sur le sujet et parfois s’inquiètent
aux dérives identitaires au Pays Basque. Comment des mouvements et des
aspirations minoritaires recueillent l’appui politique et financier de partis
républicains, de droite et de gauche. Comment des écoles Diwan portent parfois
le nom de militants nationalistes qui ont été condamnés pour collaboration avec
l’occupant nazi sont financées par des élus issus de la résistance.
Ils trouveront dans ce livre des échos des mêmes dérives au Pays
Basque. Comment des élus républicains financent des établissements
linguistiques où les cartes de France sont amputées du Pays Basque. Ou des élèves sont mis à la porte s’ils
persistent à dire « Pays Basque français » au lieu d’Iparralde. Où
des courses linguistiques sont des occasions de brandir les portraits de
terroristes condamnés. Où des élus républicains ne supportent pas qu’on
rappelle les exactions de terroristes emprisonnés.
Contre les dérives identitaires, il n’y a pas de ruse ou d’accommodement
possible. Contre ceux dont l’objectif est de scinder la population entre « vrais »
et « faux » citoyens, il faut mener inlassablement le combat des
droits universels, du pluralisme, du refus des replis sectaires, sans rien
laisser passer.
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