J’ai appris à la réunion de la section socialiste du
5 janvier 2017 qu’une procédure disciplinaire était en cours contre moi parce
que j’avais critiqué publiquement l’appui des députées et sénatrices
socialistes du Pays Basque à une opération conjointe de l’ETA et de patriotes à
Louhossoa.
Les députés frondeurs ont dès le début du
quinquennat critiqué la politique du gouvernement socialiste sans que jamais
personne ne demande leur exclusion. Les « Jeunes socialistes » ont pu
manifester et s’exprimer publiquement contre la loi travail de Myriam El Khomry
sans que jamais personne ne demande aucune sanction. Mais si vous prenez
position contre les dérives nationalitaires des élues socialistes du Pays
Basque, une procédure d’exclusion se met en marche.
Voici donc la vérification expérimentale de la
nocivité du poison identitaire. Parce que j’ai pris position sur mon blog
contre le blanchiment des activités terroristes à Louhossoa, le secrétaire de
la section socialiste de Biarritz a transmis mon texte à la commission des
conflits de la fédération des Pyrénées Atlantiques pour une procédure d’exclusion.
Vous comprenez ? Les mêmes élues qui ont laissé
silencieusement assassiner les élus, les journalistes, les intellectuels, au Pays
Basque espagnol sans jamais exprimer la moindre indignation, sans jamais
manifester pour la paix à Vittoria ou Bilbao, sans un mot pour leurs collègues socialistes d’outre-Bidassoa qui ne pouvaient
pas sortir sans garde du corps, les mêmes élues qui n’ont jamais discuté avec
les socialistes espagnols, qui n’ont jamais rencontré les associations de
victimes, demandent une sanction contre un militant socialiste qui prend position
contre les frontières sacrées. Les mêmes qui demandent le rapprochement des etarras
de leur famille demandent mon éloignement de ma famille politique.
La politique demande des débats, des confrontations.
Les conflits identitaires se règlent par les armes en temps de guerre et par
les exclusions en temps de paix. Dans la campagne sur l’EPCI, les frontières basques sont
devenues « sacrées ». Qui était contre l’EPCI « tournait le dos
au Pays Basque », était traître à la patrie. Les actrices du regroupement
ethnique téléphonaient pour que l’on exclue du PS les élus qui osaient voter contre les
frontières sacrées. Dans tous les conseils municipaux, la désignation des
membres de l’EPCI a été éloquente. Pour faire partie des futures instances, il
fallait avoir fait allégeance aux frontières sacrées. Ceux qui refusaient de s’incliner
étaient exclus.
Je suis très préoccupé par ces dérives
nationalitaires et je vous tiendrai au courant naturellement dès que Sylviane
Alaux, Colette Capdevielle et Frédérique Espagnac auront pris position contre
mon exclusion.
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