mercredi 11 avril 2018

1, 2, 3, sculpture.


Sur la statue, c’est un peu difficile à suivre, mais pas impossible, avec un minimum de bonne volonté. Il paraît maintenant que la hache devait être enterrée, ou partiellement enterrée. Flamboyante ou à demie-cachée, ou complétement enterrée, chaque étape de cette sinistre histoire était de toute manière défendue, expliquée, légitimée, par les blanchisseurs de la terreur.

Se posait aussi la question du financement. Apprenez que ni la ville de Bayonne, ni la communauté d’agglo, n’ont versé un sou. Tout a été financé par des entreprises privées. Donc le maire de Bayonne, blanchisseur en chef, trouvait cette statue excellente, contribuant à la paix, mais n’a pas risqué un kopek pour son installation.

Le financement a donc été assuré selon les vieilles méthodes : ce qu’on appelait l’impôt révolutionnaire. Les entreprises privées ont versé l’argent. Surtout les entreprises du côté français, paraît-il, parce que de l’autre côté, donner de l’argent à la demande des terroristes, c’était terminé, et elles ne voulaient plus recommencer. Alors qu’en France, l’impôt révolutionnaire, ça n’existait pratiquement pas et les entrepreneurs le découvrent avec un délicieux frisson. L’aventure. Les blanchisseurs ne vont pas jusqu’à donner la liste des généreux donateurs, comme il se fait quand on est mécène. Ces entreprises, ont-elles honte, craignent-elles des réactions négatives ? En tout cas, elles restent anonymes.

Résumons. La hache sera enterrée à moitié, complétement ou pas du tout. Les élus blanchisseurs adorent la sculpture mais ne donnent pas un sou. Les entreprises qui financent la statue que tout le monde adore veulent rester anonymes. On a connu des engagements plus enthousiastes.

Reste un point de droit. Les entreprises ont payé pour le modèle qu’on leur a présenté, avec une hache au grand air, prête à recevoir toutes les tempêtes, toutes les poubelles, tous les graffiti, toutes les peintures rouges, toutes les délégations des demi-soldes de l’ETA. Et voilà qu’on enterre la moitié ou le quart ou le tiers de ce qu’ils ont payé.

Ces entreprises ont maintenant le droit de demander le remboursement. Et pas en euskos, s’il vous plaît.

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