provisoirement les « parapluies
de la paix ».
La manifestation de six d’entre
nous avec les parapluies qui portaient des slogans contre l’installation de
cette sculpture à Bayonne a rencontré un large écho dans la presse et les
médias. Sud-Ouest en a rendu compte,
ainsi que France Bleu Pays Basque. Toute
la presse espagnole et les médias ont accordé une place remarquée dans leurs
bulletins d’information. La présidente de l’association de victimes COVITE nous
a remerciés.
Cette manifestation et ses conséquences
médiatiques marquent une étape. Les artisans de la paix pouvaient jusqu’à
présent arguer d’un soutien unanime au Pays Basque français. Partis politiques,
élus, syndicats, associations soutenaient tous une initiative qui avait été
négociée avec une organisation terroriste. Autant l’unanimité était forte au
nord, autant le soutien était limité au Sud. À l’installation de l’arbre, il y
avait Otegi et c’est tout. David
Pla, dirigeant de l’ETA emprisonné nous le dit : « ce qui se passe au
Pays Basque Nord est exemplaire ».
La
colère des associations de victimes et des partis politiques de la communauté
autonome n’avait aucun écho puisque tout le monde soutenait cette opération de
blanchiment de la terreur au Nord. La première rupture a été le refus de vingt
conseillers municipaux de Bayonne d’installer la sculpture. Une première
brèche.
Et
puis cette manifestation qui a révélé au grand jour la pluralité des opinions. Beaucoup
d’habitants de ce territoire s’inquiétaient en silence. Notre manifestation a
révélé cette inquiétude.
Nous
allons poursuivre. Une pétition contre l’installation de la sculpture va être
mise en ligne. Nous allons rencontrer COVITE à San Sebastian. Nous allons
rencontrer le sous-préfet pour présenter notre action. Nous allons organiser
une table ronde sur le roman de Fernando Aramburu, Patria. Des événements simples, à la mesure de ce qui nous est
possible et qui chaque fois brisent davantage l’unanimité.
Si
l’on vous dit que les artisans de la paix et leurs soutiens ont rencontré les associations
de victimes, voici la réaction de COVITE :
Por otra parte, el Colectivo, que se reunió el pasado mes de
abril con el alcalde de Bayona, Jean René Etchegaray, a quien ya reprochó que
su cercanía a ETA y a su entorno y su falta de interés por las víctimas. Ahora,
COVITE ha criticado su aval a la colocación de la escultura: “La decisión del
regidor demuestra una absoluta falta de sensibilidad con las víctimas del
terrorismo.
Jean-René Etchegarray a été frappé d’amnésie sur cette
rencontre.
Voici où ils en sont. Les compliments d’Otegi et de David Pla. La
condamnation des associations de victimes. Il faut le dire nettement : les
« artisans de la paix » usurpent leur nom. Ils rouvrent les plaies,
ils alimentent les rancoeurs, ils divisent la société. Ils doivent être combattus
pour le mal qu’ils provoquent et qui risquent de laisser des traces durables
dans une société qui était en voie de réconciliation.
(Ceux d’entre vous qui veulent
nous rejoindre sont les bienvenus. Qu’ils nous communiquent leur adresse mail)
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