Vendredi 6 avril : victimes,
souffrance, faire face au passé pour construire l’avenir.
Je suis membre de la République en
marche.
David Pla (dirigeant de l’ETA emprisonné
pour activités terroristes en bande armée) : ce qui se passe au Pays
Basque français est exemplaire (sud ouest 06 avril. Le lehendakarri du Pays
Basque espagnol : vous a répondu : nous ne pouvons pas vous suivre, les
morts sont de notre côté. On peut dire que vous choisissez vos interlocuteurs.
Vous dites : attention tant qu’il y
a des armes… tant qu’il y a des prisonniers. le conflit n’est pas terminé. Tout
le monde accepte vos arguments, vos actions.
Acceptez une voix discordante. Pour moi, la paix, c’est quand je peux envoyer
ma petite fille chercher une baguette de pain sans qu’elle soit accompagnée par
des gardes du corps. La paix, c’est quand le leader républicain Gerry Adams
demande aux républicains de dénoncer à
la police tout homme qui possède des armes ou des explosifs. Nous sommes en
paix depuis 2011, et depuis longtemps encore pour le Pays Basque en France.
Cette paix-là n’est pas la vôtre. Quand
Miguel Angel Blanco a été assassiné et qu’une énorme manifestation a crié Basta ! Vous n’y étiez pas. Quand il y
avait vraiment besoin d’artisans de la paix, vous regardiez vos chaussures.
Vous n’êtes pas des artisans de la paix,
vous êtes des sous-traitants d’un projet qui vise à transformer une défaite
militaire en victoire politique. Fernando Aramburu : vous êtres des
blanchisseurs du passé de l’ETA.
Les victimes, vous dites que leur
association a refusé de vous rencontrer. Bien sûr. Il vous a fallu un an et
demi pour vous rappeler qu’il y avait des victimes. Il fallait commencer par
là. Mais il n’est pas trop tard. Vous avez négocié avec les assassins, pourquoi
ne pas négocier avec leurs victimes ?
Pour leur dire quoi ? Pour leur
demander leur avis sur le monstrueux monument que vous comptez installer à
Bayonne, avec la hache de l’ETA ? Que
vous avez de la place à la table de littérature
pour les livres d’un ancien Iparretarrak condamné pour l’assassinat d’un
gendarme, mais pas pour le très dérangeant roman de Fernando Aramburu, Patria ? Alors elles ne vous
recevront pas.
Si vous dites aux victimes que vous
regrettez la totale absence de repentir des prisonniers que vous défendez. Si
vous dites que vous regrettez les manifestations de joie à la sortie des prisons. Si vous recommandez
que les etarras demandent pardon. Elles accepteront peut-être de vous recevoir.
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