Là c’est du sérieux.
14 mars 2019. Laetitia
Avia, députée La République en Marche et porte-parole de ce mouvement assiste à
une réunion à Biarritz. Une cinquantaine de personnes dans la salle. Le
référent Loic Corrégé est là. Vincent Bru, député Modem, est là. Des questions sur
l’organisation du mouvement. Sur les alliances pour les élections européennes.
J’interviens
sur deux points. Le premier est connu, familier, répétitif. En résumé :
Edouard Philippe rencontre Pedro Lopez à Madrid, en présence des victimes de l’ETA.
Emmanuel Macron rencontre les élus de Corse en présence de la veuve du préfet
Erignac. A Bayonne, Jean-René Etchegaray, Max Brisson, Vincent Bru, député de
la majorité présidentielle, inaugurent une sculpture (une énorme hache, symbole
de l’ETA), entouré par les assassins d’ETA. Avec l’appui de La République en
Marche 64.
Une poignée de
manifestants plus tard, Vincent Bru déclare à sa barrette qu’il a fait une « belle
connerie » en assistant à l’inauguration de la hache. Encore un effort :
le référent sous pression renonce à appuyer une nouvelle manifestation des Artisans
de la paix, blanchisseurs des crimes d’ETA. D’autres personnes n’étaient pas d’accord
et ont mené une campagne silencieuse contre les blanchisseurs de terreur.
Voilà ce que
je dis. Puis Xavier Larramendy, qui était responsable de la « question basque »
pour La République en Marche mais ne l’est plus, grâce aux manifestants contre
la statue de la honte, prend la parole en commençant par ces mots, puissants « je
suis basque ». Et il explique qu’il n’y pas de victimes d’ETA au Pays
Basque français, jusque quelques gendarmes qui ne sont pas des victimes. Autour
du buffet de clôture, je m’approche de Xavier Larramendy, qui est basque, et je
lui que j’étais autant basque que lui. Il me répond par cette stupéfiante question :
où es-tu né ? ». Et une deuxième stupéfiante question « est-ce
que tu parles basque ? ». Pour être basque, il faut être né au Pays
Basque et parler basque. Selon Larramendy, la majorité des habitants du Pays
Basque français n’est pas basque. On lui a retiré sa responsabilité et
maintenant, il demande au référent qui fait la politique au Pays Basque,
Goldring ou Larramendy ? Un étranger ou un vrai basque ? Bonne question.
Interpellée, Laetitia
Avia renouvelle sa confiance au référent qui est un des meilleurs référents de France,
et au député Vincent Bru. Je lui demande si elle me fait confiance à moi aussi,
et elle me dit que oui. Tout n’est pas perdu.
Donc la
bataille se poursuit. Certains la mènent silencieusement et souvent je
souhaiterais qu’ils s’expriment plus clairement et de manière plus audible. J’ai
quand même entendu, au cours de l’après-réunion près du buffet, Philippe Buono
et Guy Lafite engueuler le référent parce qu’il mettait les communiqués qui ne
lui plaisaient pas à la poubelle. Il fallait se rapprocher et tendre l’oreille
mais ils l’ont dit.
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