Steven Pinker, Le
triomphe des lumières, Les Arènes, 2019
D’un côté, tout va très mal. La guerre, la pollution
le réchauffement climatique, le mondialisme, la perte des traditions. Pour Steven
Pinker : la violence et la criminalité ne cessent de reculer. Les progrès de
la médecine rendent la vie des terriens plus supportable et plus intéressante. Santé,
éducation, niveau de vie, sécurité, droits de l’homme, démocratie : tout a
avancé dans les trois derniers siècles. L’espérance de vie est passée de 40 à
70 ans. Il y a cent cinquante ans, 90¨de l’humanité vivait dans l’extrême
pauvreté. Aujourd’hui : 10%. La majorité des humains vit en démocratie.
Pourquoi le
refus de reconnaître ces avancées (que l’auteur nomme « progressophobie ») ?
D’abord parce ce que chacun juge en fonction de son expérience personnelle et
pas selon des études documentées. Ensuite : chacun choisit les évènements
en fonction de ses propres convictions. Particulièrement évident chez les extrêmes
politiques : l’état de la société est exécrable, il ne peut que s’aggraver.
Ils diffusent les informations les plus alarmantes et taisent les autres.
Un livre utile contre droite conservatrice qui veut
revenir aux valeurs traditionnelles et de s’enfermer dans les frontières. Utile
aussi pour montrer que le capitalisme industriel dès lors qu’il est régulé, dès
lors que les excès sont compensés par un état providence, est de loin le
système le plus sûr pour améliorer la condition des plus pauvres. Thèse démontrée par la
prospérité des nations développées et par la réduction rapide de l’extrême
pauvreté dans les pays émergents.
(Ce texte est un résumé de la recension du livre de
Pinker par Laurent Joffrin, libération
7 novembre 2019.)
Je ne cesse de rappeler une discussion avec des
vendeurs de Lutte Ouvrière, au métro Château Rouge. J’avais parié dix euros
avec Brigitte. Ecoutez la suite : je m’approche des vendeurs et je leur
pose la question suivante : y-a-t-il eu dans les cinquante dernières une
mesure favorable aux travailleurs ? Une seule ? Ils sont trois. Ils discutent
entre eux. Puis reviennent me voir. Non, pas une seule. Brigitte me tend son
billet de dix euros.
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