Imaginons que la police, pour empêcher
les manifestations de gilets jaunes, ait bloqué des ronds-points dans toute la France.
Résultat de ce blocage : dix morts. Vous entendez d’ici Mélenchon, ATTAC,
et les autres ?
Mais là rien. Car
les responsables de ces morts sont des gilets jaunes. Les morts n’avaient-ils
donc pas de famille ? N’ont-ils pas laissé de veuves, des veufs et des
orphelins ? Des parents en larmes,
des petits-enfants qui réclament leurs grands-parents, des amis qui se recueillent ?
Les morts dus aux blocages étaient-ils des êtres humains, de quelle couleur
était leur sang ? Quels souvenirs
peuplaient leur cervelle répandue sur la chaussée ?
Une
manifestante a été bousculée. Enquête, vidéos, manifestations, plaintes. C’est
bien. Toutes ces réactions prouvent que nous sommes dans un état de droit.
Pour les morts
des ronds-points, pas d’enquête. Les responsables de ces morts n’ont pas d’identité,
il s’agit d’un délit de fuite. Ils ne sont responsables de rien. Cette absence de réaction indique la société
dont ils rêvent. Une société dont le droit est absent. Une société sans juges, sans avocats, sans droit.
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