Le bilan
Sud-Ouest, 8 avril 2019, sous la signature de Thomas
Villepreux, fait le bilan d’une année écoulée depuis l’installation avortée de
la sculpture des « artisans de la paix ». L’article rend compte des
difficultés d’installation d’une hache, symbole d’ETA. Une partie importante du
conseil municipal n’en voulait pas. Jean-Jacques Lasserre n’en voulait pas sous
ses fenêtres. Des citoyens (regroupés aujourd’hui dans un Observatoire du Pays
Basque), relayaient la colère des victimes par une manifestation et une
pétition (deux mille signatures).
Cette sculpture devait marquer le point d’orgue de
la comédie des « artisans de la paix ». Le fiasco de cette
inauguration rejaillit rétrospectivement sur l’ensemble de l’opération
caractérisée par les victimes du Pays Basque espagnol comme une opération de
blanchiment de terreur d’ETA.
Le désarmement ? Les armes rouillaient depuis 2011.
Les artisans de la paix n’ont jamais demandé à ETA de se dissoudre. N’ont
jamais demandé aux terroristes de demander pardon. Désarmement, dissolution,
demande de pardon, se sont réalisés sous la pression conjuguée de la société
espagnole, des victimes d’ETA, de l’efficacité de la répression des polices
française et espagnole. Le rapprochement des prisonniers se fait au cas par
cas, selon les règles de la justice des deux pays.
Les élus du Pays Basque français, d’où sont absentes
les organisations de victimes, ont cru se prêter à l’opération blanchiment sans
dommage. Ils y ont abîmé leur réputation, leurs convictions. Plus encore que la
statue, c’est leur courage qui rouille dans un hangar.
Le seul dindon de cette farce est le sculpteur
Koldobika Jauregi. Imaginez Michel Ange à qui on aurait refusé la Chapelle
Sixtine…
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