Plus d’Europe
Les
adversaires de l’Europe lui reprochent de nous empêcher de gouverner dans l’intérêt
du peuple. Un regard rapide sur les nations qui composent l’union montre que
pour l’essentiel, les politiques sont
décidées par les états. Nous sommes très
loin de l’uniformité.
Si les mesures
générales peinent à se mettre en place, c’est que les traités actuels permettent
le veto de chaque pays et de bloquer ainsi des mesures que pourtant les peuples
réclament. Ainsi sur les travailleurs non nationaux, les minimas sociaux, la
protection des droits d’auteur, il a fallu des temps de négociation exorbitants
pour obtenir un résultat. En somme, nous souffrons non pas de trop d’Europe mais
de pas assez.
L’exemple du
Brexit est éloquent de ce point de vue. La réponse à Londres est toujours le
résultat d’une laborieuse unanimité. Mais imaginons le pire, l’absence de cette
unanimité face au Brexit aurait accentué dramatiquement le chaos déjà existant.
Imaginons le Royaume-Uni négocier de nouvelles relations avec chaque pays
séparément…
Pour surmonter
cette difficulté, Emmanuel Macron a proposé des regroupements d’état sur des
objectifs précis. Regroupement qui pourrait jouer un rôle moteur pour l’ensemble
des membres de l’union. Ainsi sur les minimas sociaux, sur les taxations des
bénéfices et des transactions financières…
Ceux que gêne
la construction européenne (Trump, Poutine, Xi…) comptent sur cette diversité
pour mieux négocier avec une Europe affaiblie. La réponse n’est pas une
dénonciation sans fin de ces interventions, mais d’abord le renforcement de l’unité
européenne.
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