Le 11 mai 1998, à
la suite de l’assassinat par l’ETA d’un garde civil à Vittoria, une manifestation
silencieuse, a rassemblé quelques milliers de personnes. Dans la foule, on
remarquait deux écharpes tricolores, celle d’André Labèguerie et de Brigitte
Pradier, conseillers municipaux de la ville de Pays Basque, présents à la manifestation
sur mandat du maire, Didier Borotra. Des élus de Vittoria sont allés saluer les
deux conseillers « enfin vous voilà, ça fait longtemps qu’on vous
attendait ».
Cette participation
est une exception. Les élus du Pays Basque nord ne regardent pas vers le sud et
participent à des manifestations de soutien aux anciens etarras sous des formes
diverses. Michel Veunac, Colette Capdevielle, Sylviane Alaux, Frédérique Espagnac,
Max Brisson, Jean-René Etchegaray, se dépouillent de leur écharpe pour ne pas
déplaire aux patriotes basques et manifestent contre l’emprisonnement d’étarras,
pour l’amnistie, pour le rapprochement des prisonniers en fonction de leur
ethnicité et pour le blanchiment des armes.
Quand
la députée socialiste Rafaela Romero est venue participer à une réunion à Biarritz
sur le processus de paix, Colette Capdevielle, Sylviane Alaux, Frédérique
Espagnac n’ont pas trouvé le temps de venir la saluer. Elles étaient trop
occupées à blanchir les armes de l’ETA. D’autres
élus de gauche ont trouvé le temps, mais pas elles.
Le
11 mai 1998, Didier Borotra, André Labèguerie et Brigitte Pradier ont sauvé l’honneur
de la ville de Biarritz.
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