François
Fillon est maître en illusion. Il transforme mise en examen en complot élyséen,
des membres de sa famille en travailleurs détachés et des costumes sur mesure en
cadeaux de Noël. Après l’assassinat d’un policier sur les Champs-Élysées, il
déclare qu’il faut interrompre la campagne électorale et passe de longues
minutes à expliquer qu’il faut interrompre la campagne, tout de suite, par
respect pour le policier, se taire, faire silence, ne plus parler, couper le
micro, rendre l’antenne.
Ça aurait
eu vraiment de la gueule s’il s’était retiré en disant « par respect
pour le policier, j’ai décidé de ne plus participer à ce dernier débat ». Et
il s’en allait. Mais non, il explique pendant un quart d’heure qu’il faut arrêter
la campagne et qu’il est le meilleur placé pour lutter contre le terrorisme.
François
Fillon est un magicien, un prestidigitateur, un illusionniste, Merlin l’enchanteur.
Il transforme un quart d’heure de discours en minute de silence.
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