En septembre 2016, j’ai été exclu du cours de basque d’AEK parce
que je souhaitais dire « Pays Basque français » plutôt qu’Iparralde. Ma
prof m’a montré la porte : il n’y avait pas de place dans ce cours de
basque pour un élève qui pensait que le Pays Basque nord était français. Après
cette exclusion, j’ai écrit au maire et la « responsable de la langue
basque » et je n’ai eu aucune réponse.
Le 19 mars, j’ai à nouveau envoyé un courrier à une dizaine
de conseillers municipaux, au moment où ils votaient des subventions, pour leur
signaler cet incident. J’ajoutais que dans les salles de classe d’AEK, la carte
de France supprimait la frontière entre les quatre provinces du sud et les
trois du nord. Cette suppression est interdite dans les ikastolas subventionnées.
J’ai reçu une seule réponse, celle de Ghislaine Haye, adjoint
au maire, conseillère socialiste. Renseignement pris, dit G. Haye, « il
semble que j’ai décidé de quitter le premier cours de moi-même ». Il ne s’agit
donc pas d’une exclusion, mais d’une « décision de ma part ». Comme
la langue est éloquente, comme la langue parle. En 1981, j’ai été exclu du PCF,
mais comme Georges Marchais avait déclaré qu’il n’y avait plus d’exclusion au
PCF, « je m’étais mis de moi-même en dehors du parti ».
Sur la carte, G. Haye dit que les cartes d’AEK indiquent les « territoires
où se parle la langue » sans lien avec les frontières géographiques
politiques. Madame Ghys, membre du parti de Jaurès (vous savez, celui qui
disait, le nationalisme c’est la guerre), justifie ainsi le remplacement des frontières
républicaines par des frontières identitaires.
Donc, j’ai « quitté le cours » en « désaccord
avec les formateurs sur un élément du cours ». Quel est cet élément ?
De penser, de croire, que le Pays Basque nord fait partie de la France. G.
Haye, membre du parti de Jaurès, (vous savez celui qui disait, le nationalisme
c’est la guerre), accepte l’amputation du territoire national par des nationalistes
et pour elle, cette amputation est « un élément du cours ».
Reconnaissons à G.Haye un mérite, celui d’avoir répondu.
Les autres conseillers qui ont reçu ma lettre n’ont pas
répondu. Tous répondent quand un électeur se plaint de la présence d’une
poubelle sous ses fenêtres ou si un trottoir n’est pas nettoyé. Mais la lettre
d’un électeur qui signale qu’ils subventionnent une association séparatiste,
qui manifeste régulièrement en brandissant les portraits des djihadistes
basques, n’est pas digne d’une réponse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire