Fêtes
de Bibi, fêtes de quartier. La plupart des participants viennent de la France entière,
parfois de l’étranger, et il leur viendrait autant l’idée de fermer les
frontières que de s’enfoncer un tesson de bouteille dans l’oreille.
Je
porte mon badge : « Je vote Emmanuel Macron, et vous ? ». Des
visages me sourient, des pouces se dressent. D’autres visages se ferment. Des
festayres me disent pas question de voter Macron. Vous risquez de favoriser la
châtelaine, je leur réponds. Ils n’entendent pas. Si elle passe, vous serez
responsables. Non, disent-ils nous ne serons pas responsables. Les mots les
irritent. Moi, je ne me mets pas en colère quand on m’accuse de soutenir un
social libéral. Social et libéral, ça me va. Mais quand on les accuse de
favoriser un extrémiste de droite, ils se mettent en colère.
Là
où je me suis mis en colère, c’est quand une personne a regardé mon badge et a
cru que je portais mon nom et mon adresse, comme en portent les enfants très
jeunes ou les personnes très âgées qui parfois se perdent. Puis je me suis
calmé. Ce badge est effectivement un pense-bête. Tous ceux qui se sentent un
peu perdus retrouveront leurs repères dimanche prochain pour mettre un bulletin
Macron.
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