Cher Mikel Irastorza
Vous venez d’être arrêté par les polices espagnoles et
françaises qui vous considèrent comme le numéro 1 de ce qui reste de l’ETA, une
organisation terroriste qui refuse de rendre les armes et de se dissoudre.
Ne soyez pas inquiet. Déjà
une organisation nationaliste, EH Bai, appelle à un rassemblement à Ascain pour
protester contre ce qu’elle appelle une atteinte au processus de paix. Dans les
jours qui viennent, d’autres forces politiques protesteront contre votre
arrestation, les élues socialistes du pays Basque vont rapidement demander à être
reçues par le ministre de l’intérieur pour demander votre rapprochement de vos
proches, peut-être une amnistie. Des élus républicains, ayant déposé leur
écharpe tricolore qui pourrait vous gêner, manifesteront contre votre
arrestation. Vous ne resterez jamais seul.
Si vous avez rendu les
armes, si vous aviez appelé à la dissolution d’une bande armée, vous auriez été
considéré comme un repenti, un traître par vos anciens camarades de combat et
aucun élu de la République n’aurait salué votre geste. Vous auriez connu une
vraie solitude.
Mais ayant persisté
dans une fidélité à la terreur politique, vous ne serez jamais seul. Vous serez
accueilli par une foule de sympathisants à votre sortie de prison, fêté dans
les cafés basques, applaudi sur les estrades de meetings abertzale.
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