Processus
de paix.
De nombreux élus de tous bords, des associations, des
modérateurs, des militants, se rassemblent à intervalles réguliers pour
favoriser un processus de paix au Pays Basque.
Première question : pour mettre en place un
processus de paix, il faut qu’il y ait la guerre. Je ne vois pas où est la
guerre au Pays Basque. Les terroristes ont déposé les armes, les élus du Pays
Basque espagnol se promènent sans garde du corps. Il ne reste de la « guerre »
qui a ensanglanté le Pays Basque que des prisonniers condamnés pour violence armée,
qui purgent leur peine et qui seront libérés avec réduction de peine s’ils se
conduisent bien. Il reste quelques caches d’armes en train de rouiller. Il
reste quelques manifestations pacifiques pour la libération de ces prisonniers. On n’imagine
pas qui, parmi les quelques dizaines de membres de l’ETA qui bougent encore,
serait assez fou pour reprendre les armes.
À quoi correspond alors ce travail apparemment
urgent pour un « processus de paix » ? Il ne vise qu’un seul
objectif : considérer comme légitime le combat terroriste de l’ETA et de
ses complices, admettre qu’ils sont emprisonnés pour des actions légitimes et
qu’il s’agit de prisonniers politiques, les amnistier, qu’ils sortent de prison
la tête haute et que leur sortie soit l’occasion de discours et de libations.
Que cet objectif soit revendiqué par ceux qui ont
soutenu les actions de l’ETA se comprend. Ils aimeraient que les années de
prison et les victimes n’aient pas été inutiles. L’objectif était un Pays
Basque indépendant, réunifié et socialiste. Il n’est pas indépendant, il n’est
pas réunifié et il n’est pas socialiste. Tuer près de mille personnes, perdre
des dizaines de militants, passer sa jeunesse en prison, sans avoir obtenu rien
d’autre que des voitures de fonction et un rassemblement intercommunal, c’est
un coût exorbitant.
Ce qui est moins compréhensible est la participation
d’élus républicains, LR ou socialistes à une entreprise de blanchiment d’activités
terroristes.
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