Mort d’un
tyran
Fidel Castro est mort et la gauche révolutionnaire
prend le deuil. La gauche réformiste salue la perte d’un grand homme du siècle
et évoque la perte des illusions. Dans l’île, une semaine de deuil, pas autant
qu’en Thaïlande pour la mort du roi, mais presque.
Le frère
Raul a pris le relais et on ne voit pas se profiler un autre héritier. Une nièce
peut-être ? Dans un avenir reculé, on imagine des primaires, des élections
avec plusieurs candidats, qui débattraient à la radio et à la télévision.
Il a fait
face à l’impérialisme américain, a exporté des médecins et des mercenaires, les
Cubains ont appris à lire. Ils vivaient mal, ne rêvaient que d’exil. Quelques dissidents
fuirent fusillés et d’autres emprisonnés. Les touristes dansaient la salsa au-dessus
des geôles et les prostituées n’acceptaient que les dollars.
Quand meurt
un tyran facho, genre Pinochet ou Perón, on dénonce la tyrannie, les morts, les
torturés, les exilés. Quand on évoque Mussolini ou Hitler, on évoque rarement
la fin du chômage ou la construction d’autoroutes. Quand meurt un tyran
communiste, les condamnations bafouillent. On met en avant les crèches, les
écoles…
Pour tyranniser
un peuple, il vaut mieux exercer cette tyrannie au nom du communisme qu’au nom
du fascisme. Les oraisons funèbres seront plus élogieuses.
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