Au premier tour des primaires de la droite, je suis
allé voter pour Juppé, avec l’idée d’éviter un second tour des présidentielles
entre Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy. Une partie de la mission a été
accomplie. Nicolas Sarkozy a été éliminé.
Voilà que son bagage intellectuel est repris par
François Fillon. Les étrangers, les migrants, l’intégrisme catholique, la France
chrétienne. Tout ce qui traîne de réaction marécageuse se réfugie dans le camp
Fillon. Pire encore. Il est possible que Nicolas Sarkozy ne croyait pas à ses
discours et qu’il utilisait les idées les plus rétrogrades comme un aventurier
sans scrupule. Alors que François Fillon a l’air de croire à ce qu’il dit.
Est-ce que ça va me conduire à voter Juppé contre Fillon
au deuxième tour des primaires ? J’hésite. Si la droite militante souhaite
se rassembler autour de « Sens commun », de Patrick Buisson, des
intégristes catholiques, je n’ai plus guère d’autre moyen de résister à cette
dérive que de contribuer à reconstruire une vraie gauche moderne. De défendre
le bilan du gouvernement socialiste, de résister à l’émiettement mortifère de
la gauche et demain peut-être de résister au pétainisme renaissant.
Si quelqu’un peut me convaincre d’aller à nouveau
voter au second tour des primaires, je suis prêt à l’écouter.
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