Qui va
tirer les bruns du feu ?
Ce jour
est un jour noir. Pendant des mois et des mois, venus du mouvement La
République en Marche, des élus, des syndicalistes, des économistes, des
militants, des adhérents, ont mis en garde le gouvernement : la politique économique
est déséquilibrée. Personne ne les écoutait. Il ne s’agissait pas d’ennemis du
président, mais d’amis, qui manifestaient une certaine inquiétude.
Une manifestation
de cent mille personnes, avec gilets jaunes réclament des mesures pour les plus
démunis. Non, ce n’est pas exact. Quelques milliers de personnes en colère
mettent le feu aux voitures, pillent les magasins, quelques dizaines de
personnes en gilet clament leur volonté de rester inorganisés, refusent de
discuter, réclament la dissolution, la mort du tyran, la révolution. La précision
est importante, parce que s’il n’y avait pas eu ces scènes d’émeutes urbaines,
s’il n’y avait eu que des manifestants pacifiques, les aurait-on écoutés ?
La France
insoumise qui n’a jamais accepté le résultat des élections de 2017 soutient. Elle
croit tenir sa revanche. Une avant-garde déterminée peut faire l’histoire. Elle
est désorganisée, inarticulée, incapable de gouverner. Mais elle peut enfoncer
la porte et les insoumis suivront. Eux sont organisés, articulés, et tout à
fait capables de plonger le pays dans le chaos. Le RN suit. Les bruns voient se
développer et s’exprimer un peuple comme ils l’aiment. Eloquent comme Trump,
conservateur comme Bolsonaro, xénophobe comme Salvini. Le vent de l’histoire souffle,
dit-elle.
Le
pouvoir en place est tétanisé. Il ne dispose d’aucun parti qui puisse mener
campagne, une campagne politique, contre les gilets jaunes. Quelques députés La
République en Marche, rares, vont discuter avec les gilets jaunes, la plupart
du temps pour leur donner raison.
Mais
raison sur quoi ? Les gilets jaunes sont un mouvement insurrectionnel qui
veut annuler les élections et mettre à la place pour gouverner ceux qui ont
perdu les élections, c'est à dire Mélenchon et Le Pen. Les cinq étoiles et la
Ligue du Nord. S’ils disaient vrai, le mouvement aurait cessé le jour de l’annulation
de la hausse du carburant. Mais à chaque concession montent les revendications.
Maintenant, il faut quitter l’Europe. Il faut une nouvelle assemblée. Il faut
effacer les élections.
Il est
temps de réagir.
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