Rappel
Les
attentats de Barcelone en Espagne ont remis en mémoire les attentats
djihadistes à Madrid du 11 mars 2004. 190 morts dans les transports
publics. Le gouvernement PP de l’époque se précipita d’abord pour attribuer les
attentats à l’ETA et cette « erreur » lui coûta la défaite aux
élections qui suivirent.
Mais
cet attentat marqua le début d’une réflexion au sein de l’ETA qui se termina en
2011, sept ans plus tard, par le cessez-le-feu définitif. L’organisation fut assommée
par le fait que la majorité des Espagnols furent un temps convaincue qu’il
s’agissait bien de l’ETA. Même des soutiens de l’organisation s’y laissèrent
prendre et commencèrent à condamner. Si des sommets de monstruosité pouvaient être
pris pour des actions de l’ETA, il fallait vraiment commencer réfléchir à d’autres moyens. Il fallut sept ans pour y
parvenir.
Quand
j’utilise les mots « djihadistes basques » pour « etarras »,
on me reproche la provocation. Il n’est pas inutile de rappeler qu’en mars
2004, la confusion entre les deux terrorismes était bien réelle et qu’elle affectait
aussi bien les adversaires de l’ETA que ses amis les plus proches.
Sept
ans pour cessez-le-feu. Encore sept ans pour désarmer. Faudra-t-il attendre
encore sept ans pour la dissolution ? L’ETA attribue la lenteur de ces
décisions au gouvernement espagnol et français. Ce reproche est difficile à
comprendre. Le cessez-le-feu de 2011 fut décidé sans aucune contrepartie de la
part des gouvernements espagnol et français. Le désarmement de 2017 fut décidé
de manière autonome par l’organisation terroriste. On attend maintenant la
dissolution. Faudra-t-il attendre encore sept années ?
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