mardi 15 octobre 2019

ils ont peur du soleil


Dans le Monde daté mardi 15 octobre 2019, un long article sur Bizi « Bizi, basque mais pas seulement » signé Remi Barboux.

Les différentes activités et actions de Bizi dans le domaine local et environnemental sont présentées fidèlement mais au terme de l’article se révèle une troublante omission. Pas un mot sur l’activité pourtant centrale de Bizi aux côtés des « Artisans de la Paix ». Pas un mot de la négociation avec une organisation terroriste, pas un mot sur l’érection d’une hache symbole de cette même organisation. Le journaliste a longuement interviewé les responsables de Bizi. Ils n’ont rien dit sur ce sujet.

Ce silence est-il singulier ? Non. Constatons avec stupéfaction que les sénateurs Max Brisson et Frédérique Espagnac, le député Vincent Bru, pourtant actifs au sein du collectif des blanchisseurs tels que les nomment les associations de victimes, n’interviennent jamais dans un débat public au Sénat ou à l’Assemblée nationale sur la question des prisonniers basques. Jamais ils ne posent de questions publiques au gouvernement sur cette question. Ils vont négocier furtivement dans les couloirs du ministère, mais ne parlent et ne communiquent que dans la presse locale. Jamais un mot au parlement. La vérification est facile. Le site du parlement est fort bien fait et rend compte avec précision de toutes leurs interventions.

Essayons de comprendre ce silence. Dans tout l’hémicycle, sénat ou assemblée, ce sont les seuls parlementaires qui ont négocié avec une organisation terroriste, qui ont détruit des preuves de crimes, qui ont insulté des associations de victimes, qui ont glorifié avec une sculpture des activités terroristes. Cherchez bien, il n’y en a pas d’autres. Deux sénateurs et un député. Tous les trois du Pays Basque. Pour intervenir, poser une question orale ou écrite, ils doivent passer par leur groupe. Ni LR, ni La République en Marche, ni PS, ni personne ne va leur donner permission de soutenir les anciens terroristes condamnés. Alors ils se taisent, ils se terrent, ils rasent les huisseries. Ils parlent aux ministres dans le silence des cabinets, dans les couloirs, dans des salons matelassés. Quand ils sortent de ces étouffoirs, ils ne communiquent pas. Ils attendent d’être au Pays Basque français pour expliquer à leurs alliés blanchisseurs comment ils se démènent pour les prisonniers condamnés.

Ce silence glacé nous indique les actions à mener. Il ne faut pas se lasser de dénoncer à l’extérieur du Pays Basque français l’indignité de ces comportements. Quand Maïté Pagazaurtundua vient expliquer à Jean-René Etchegaray les conséquences désastreuses de son ralliement aux séparatistes basques, cet élu courageux mais pas téméraire refuse de lui répondre. Il prend exemple sur ses compères, sénateurs, députée, qui se réfugient dans les tranchées, tous éloquents quand un bureau de poste ferme, mais qui abandonnent leurs prisonniers dès qu’ils voient l’ombre d’un huissier au Palais Bourbon.

Il ne faut pas se lasser. Décrire, parler, faire connaître. Montrer les tombes qu’ils piétinent, la fange du renoncement, le révisionnisme de la terreur. Leur soumission n’est bonne qu’au Pays Basque. Ils se pavanent à Bayonne avec les anciens etarras et à partir de Tarnos, dénoncent la terreur des autres. Il n’y a pas que les vampires qui ont peur du soleil.  

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