vendredi 25 octobre 2019

paix aux assassins, guerre à leurs victimes


Ils font la paix avec les terroristes et la guerre à leurs victimes.



Les Artisans de la Paix plus Bake Bidea (le chemin de la paix) plus Bizi plus députés Bru, Espagnac et sénateur Brisson plus maires Jean-René Etchegaray et Michel Veunac sont des faiseurs de paix comme d’autres chamans sont des faiseurs de pluie. Ils ont crié « paix ! » « paix ! » et la paix est venue. Nous étions en guerre et la paix fut rétablie.



Tous affirment la main sur le cœur qu’ils ne prennent pas partie, pour un camp pour l’autre, juste ils veulent faire la paix.



Du côté des terroristes, sûr qu’ils sont compréhensifs, aimables et oublieux de leurs crimes. Ils sont les voir en prison et devisent. Ils écrivent à l’organisation terroriste et négocient avec ses représentants la remise des armes, où vous voulez, quand vous voulez. Vous ne voulez pas de reddition, mais bien entendu, il n’y aura pas de vainqueurs ni de vaincus. Vous voulez une hache sur la place de Bayonne ? Il y aura une hache, sans problème. Nous oublierons vos crimes, nous effacerons le sang, nous fermerons les cimetières. Venez manifester avec nous devant la hache nettoyée de ses crimes, venez boire avec nous le verre de la paix. Fixez l’heure, le lieu, les paroles à dire, les taches qui restent à nettoyer, nous ferons le reste.



Du côté de ceux qui ont subi la terreur, ils sont moins compréhensifs. Ils savent où rencontrer l’organisation terroriste, ils connaissent les adresses des prisons. Mais jamais, jamais, ils ne vont rendre visite aux victimes d’ETA. Vous savez qu’il y a des grands blessés, des traumatisés, qui ont été victimes d’ETA. En France, dans leur ville, dans leur commune. Jamais ils ne sont allés les voir, parler avec eux, leur apporter un peu de réconfort. Ils n’ont pas leur adresse ? Ils trouvent l’adresse d’une organisation clandestine et pas celle des victimes françaises des terroristes qu’ils défendent si bien ? Quand ils vont discuter avec le gouvernement basque autonome, ils appellent « négociations » l’imposition d’un plan de route négociée avec les assassins. Quand Maïté Pagazaurtundua, dont le frère a été assassiné par ETA,  vient rendre visite au Pays Basque français, ils la traitent de tous les noms, « cette personne » disent-ils, vient nous faire la leçon. C’est une commissaire politique qui veut nous faire taire. Vous vous rendez compte, elle parle des victimes. Quand le gouvernement basque autonome publie le récit des rencontres avec les blanchisseurs, ils sont traités de menteurs, de manipulateurs, leur histoire est un tissu de contre-vérités.



Pour les blanchisseurs, faire la paix, c’est éteindre les flammes du souvenir, araser la liste des victimes, fermer les cimetières, interdire les manifestations du souvenir.


            Vous reprendrez bien un verre de patxaran, monsieur Otegi ? Une goutte de manzana, monsieur Josu Ternera ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire