Ils font la paix avec les terroristes et la
guerre à leurs victimes.
Les Artisans de la Paix plus Bake Bidea (le
chemin de la paix) plus Bizi plus députés Bru, Espagnac et sénateur Brisson
plus maires Jean-René Etchegaray et Michel Veunac sont des faiseurs de paix
comme d’autres chamans sont des faiseurs de pluie. Ils ont crié « paix ! »
« paix ! » et la paix est venue. Nous étions en guerre et la
paix fut rétablie.
Tous affirment la main sur le cœur qu’ils ne
prennent pas partie, pour un camp pour l’autre, juste ils veulent faire la paix.
Du côté des terroristes, sûr qu’ils sont
compréhensifs, aimables et oublieux de leurs crimes. Ils sont les voir en
prison et devisent. Ils écrivent à l’organisation terroriste et négocient avec
ses représentants la remise des armes, où vous voulez, quand vous voulez. Vous
ne voulez pas de reddition, mais bien entendu, il n’y aura pas de vainqueurs ni
de vaincus. Vous voulez une hache sur la place de Bayonne ? Il y aura une
hache, sans problème. Nous oublierons vos crimes, nous effacerons le sang, nous
fermerons les cimetières. Venez manifester avec nous devant la hache nettoyée
de ses crimes, venez boire avec nous le verre de la paix. Fixez l’heure, le
lieu, les paroles à dire, les taches qui restent à nettoyer, nous ferons le
reste.
Du côté de ceux qui ont subi la terreur, ils
sont moins compréhensifs. Ils savent où rencontrer l’organisation terroriste,
ils connaissent les adresses des prisons. Mais jamais, jamais, ils ne vont
rendre visite aux victimes d’ETA. Vous savez qu’il y a des grands blessés, des
traumatisés, qui ont été victimes d’ETA. En France, dans leur ville, dans leur
commune. Jamais ils ne sont allés les voir, parler avec eux, leur apporter un
peu de réconfort. Ils n’ont pas leur adresse ? Ils trouvent l’adresse d’une
organisation clandestine et pas celle des victimes françaises des terroristes
qu’ils défendent si bien ? Quand ils vont discuter avec le gouvernement basque
autonome, ils appellent « négociations » l’imposition d’un plan de
route négociée avec les assassins. Quand Maïté Pagazaurtundua, dont le frère a
été assassiné par ETA, vient rendre
visite au Pays Basque français, ils la traitent de tous les noms, « cette
personne » disent-ils, vient nous faire la leçon. C’est une commissaire
politique qui veut nous faire taire. Vous vous rendez compte, elle parle des
victimes. Quand le gouvernement basque autonome publie le récit des rencontres
avec les blanchisseurs, ils sont traités de menteurs, de manipulateurs, leur
histoire est un tissu de contre-vérités.
Pour les blanchisseurs, faire la paix, c’est
éteindre les flammes du souvenir, araser la liste des victimes, fermer les
cimetières, interdire les manifestations du souvenir.
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