mardi 29 octobre 2019

interdit


Je m’étais tranquillement inscrit à la « réunion de réflexion du 2 novembre ». Cette réunion de réflexion est réservée aux personnes de toutes sensibilités. Mais les organisateurs n’accepteront pas ma présence. Parce que « j’insulte et je diffame ceux qui travaillent à ce processus de paix ». Toutes les sensibilités sauf la mienne.



Sauf celles des associations de victimes du Pays Basque espagnol, qui considèrent que les Artisans de la Paix sont des blanchisseurs de la terreur d’ETA. Sauf celles d’intellectuels comme Fernando Savater et Fernando Aramburu. Sauf celles d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron qui coopèrent avec Pedro Sanchez pour la punition des terroristes par un état de droit. Sauf celles des associations de victimes. Même le Lehendakari Inigo Urkullu n’a pas sa place. Maïté Pagazaurtundua qui a essayé de dialoguer avec les blanchisseurs a été remise à sa place. Elle ne fait pas partie de toutes les sensibilités. Elle insulte et elle diffame.



J’en conclus que pour les blanchisseurs, tous ces gens n’ont pas leur place dans la Grande Lessive. Parce que tous ces gens insultent et diffament les blanchisseurs. Ça fait beaucoup de monde.

Ma première réaction à cet ukase est qu’ils nous lisent, qu’ils se tiennent au courant et que de présenter une autre version de l’histoire que le récit abertzale les énerve furieusement. Nous allons donc continuer.


Nous avions pourtant enterré la hache de guerre qui pourrit dans un hangar à Bayonne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire