On voit bien les
difficultés, je ne dis pas l’impossibilité, mais les difficultés pour un homme politique,
élu ou responsable, de prendre position critique à l’égard de l’ETA. Dans l’histoire
de l’organisation terroriste, il y eut le franquisme qui justifiait tous les
combats, puis l’après-franquisme qui n’était pas la démocratie. Puis le GAL.
On a le droit de dire « il
y a eu des victimes des deux côtés » et conserver les voix patriotes. Mais
à demander que l’ETA se dissolve et qu’elle demande pardon, on perd les voix
patriotes. Pour conserver les voix patriotes, il faut justifier le recours aux
armes.
Alors, le GAL, les
bourreaux, les tortionnaires. Ces faits sont avérés. Un grand nombre de
responsables ont été arrêtés et jugés. Et condamnés. Jusqu’à un ministre. Et la
différence, c’est qu’aucun mouvement, aucun parti, aucune association n’organise
des manifestations de soutien pour les criminels du GAL, personne ne demande le
rapprochement, personne n’organise de fête à leur sortie de prison, aucun parti
n’a porté à sa tête des hommes ou des femmes condamnés pour activités
terroristes d’etat. . Alors que les criminels de l’ETA sont fêtés, on demande
amnistie, ils sont applaudis sur des estrades. Et les abertzale demandent à
leurs victimes une seule chose : qu’elles se taisent.
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