lundi 26 février 2018

des deux côtés


On voit bien les difficultés, je ne dis pas l’impossibilité, mais les difficultés pour un homme politique, élu ou responsable, de prendre position critique à l’égard de l’ETA. Dans l’histoire de l’organisation terroriste, il y eut le franquisme qui justifiait tous les combats, puis l’après-franquisme qui n’était pas la démocratie. Puis le GAL.

On a le droit de dire « il y a eu des victimes des deux côtés » et conserver les voix patriotes. Mais à demander que l’ETA se dissolve et qu’elle demande pardon, on perd les voix patriotes. Pour conserver les voix patriotes, il faut justifier le recours aux armes.

Alors, le GAL, les bourreaux, les tortionnaires. Ces faits sont avérés. Un grand nombre de responsables ont été arrêtés et jugés. Et condamnés. Jusqu’à un ministre. Et la différence, c’est qu’aucun mouvement, aucun parti, aucune association n’organise des manifestations de soutien pour les criminels du GAL, personne ne demande le rapprochement, personne n’organise de fête à leur sortie de prison, aucun parti n’a porté à sa tête des hommes ou des femmes condamnés pour activités terroristes d’etat. . Alors que les criminels de l’ETA sont fêtés, on demande amnistie, ils sont applaudis sur des estrades. Et les abertzale demandent à leurs victimes une seule chose : qu’elles se taisent.


La pression est si forte que peu d’élus résistent. Certains accompagnent, d’autres se taisent. Alors, il faut le dire bien fort, tout haut, bien distinctement : la publication du discours de Zapatero par Max Brisson doit être saluée comme un acte de courage, un acte de conviction républicaine. Un petit pas dans l’histoire de la démocratie, un grand pas dans l’histoire du Pays Basque.

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