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oct 2011 Courrier international, (article publié par el pais)
Les
anciens etarras détenus qui ont pris leur distance avec l’ETA sont regroupés à
la prison de Nanclares. Une partie d’entre eux ont demandé pardon à leurs
victimes et ont souhaité les rencontrer. Condition sine qua non de la
médiation : le criminel doit avoir pris conscience du tort qu’il a fait –
dans le cas contraire, elle n’a pas de sens.
Dans
un colloque de l’université de Pau-Bayonne sur les commissions vérité réconciliation
(janvier 2018), l’épouse d’un homme assassiné par l’ETA raconte qu’elle a
rencontré l’assassin. Elle dit qu’il a demandé pardon, qu’il demande à l’ETA de
se dissoudre. Autrement, la rencontre n’aurait pas pu avoir lieu.
Certains prisonniers ont refusé
cette rencontre parce qu’ils craignaient des représailles contre leur famille. D’autres
persistaient à justifier leur participation à des actions terroristes. Les
victimes ne souhaitaient pas les rencontrer. Il en restait six. La rencontre
est restée confidentielle.
Vincent Bru, Jean-René Etchegaray,
Max Brisson, sont allés visiter des prisonniers qui n’ont pas demandé pardon à
leurs victimes. Qui n’ont aucune conscience des souffrances qu’ils ont provoquées.
Et s’ils en ont conscience, continuent de justifier leurs actions terroristes. Qui
ne demandent pas la dissolution de leur organisation. En sortant, de la prison,
ils ont dit que les prisonniers étaient « corrects ».
Si le préfet Erignac avait été
abattu au Pays Basque français, Vincent Bru, Jean-René Etchegaray et Max
Brisson aurait visité Colonna dans sa prison et à la sortie, aurait déclaré qu’il
était « correct ».
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