Les yeux
dans les yeux : Vincent Bru et Max Brisson : nous irons avec toi,
Maurice, et tes amis, les yeux dans les yeux, rencontrer les associations de
victimes. Mais comment rencontrer les associations de victimes sans se fâcher
avec les abertzale ? Comment rendre publics des entretiens avec des
républicains militants sans se fâcher avec des patriotes qui honnissent la
République ?
Vincent Bru
fait partie de la majorité présidentielle. Nationalement, il accompagne le
président en Corse avec Madame Erignac et localement, il promet le ciel et les
étoiles aux prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande
armée. Max Brisson fait partie d’un
parti LR, « les républicains » dirigé par un républicain intransigeant.
Nationalement, il fustige les atteintes à la République et les complices des
terroristes. Localement, il demande le rapprochement des prisonniers basques
condamnés pour activités terroristes en bande armée et dialogue avec une organisation
terroriste.
Comment
maintenir ce grand écart entre gazouillis local et cocorico national ? C’est
tout simple. Localement, ils manifestent avec les amis de l’ETA, se font
photographier à la porte des prisons, décrivent les assassins comme des gens « corrects »,
reprennent sans changer un mot le catéchisme abertzale. Ensuite, ils échangeront
leurs escarpins contre des chaussons, porteront un costume sombre, conduiront
un véhicule tous feux éteints, et iront chuchoter quelques paroles à Vittoria. Le
minimum vital qui leur permettra de dire à Laurent Wauquier et Emmanuel Macron
qu’ils n’ont pas oublié les victimes.
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