mardi 2 janvier 2018

basque et gaélique


Mardi prochain, le 9 janvier au cinéma le Royal aura lieu une soirée de discussion sur la langue basque. J’interviendrai à cette soirée au nom de la République en marche dont la position est désormais bien connue. Le gouvernement de la République ne reconnaîtra pas d’autre langue officielle que le français et il n’y aura pas de co-officialisation  de la langue corse en Corse, ni de la langue basque au Pays Basque.

Cette position n’est pas une agression contre la langue basque, mais au contraire une protection. C’est la garantie que l’apprentissage de langue basque restera une entrée joyeuse et volontariste vers une culture riche et diversifiée. La garantie qu’elle ne deviendra pas un examen d’entrée vers un nationalisme crispé sur des frontières, un latin de cuisine pour accéder aux emplois publics.

C’est ce qui est arrivé pour le gaélique qui progresse partout, en Ecosse, au Pays de Galles, sauf dans en Irlande où il est langue officielle.

En refusant l’officialisation, la République protège les langues régionales d’un statut officiel desséchant, d’un repli nationaliste dangereux. Pourquoi ces portraits de prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée Dans les défilés d’AEK ? Pourquoi ces cartes de France tronquée dans les locaux d’AEK ? Pourquoi cet exil de chanteurs, de sculpteurs, d’intellectuels, de poètes, tous porteurs d’une langue basque riche et inventive ? Parce qu’on exigeait d’eux d’abord  un appui à une organisation terroriste. Connaissez-vous Imanol Larzabal, poète et chanteur bascophone, icône de la poésie basque, est devenu cible des abertzale parce qu’il avait chanté pour YoYès, abattue par l’ETA.



Sommes-nous à l’abri d’une telle dérive ? Je demande instamment aux militants de la langue basque de bien marquer la différence entre une entreprise culturelle et un nationalisme d’exclusion.  


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