Mardi prochain, le 9 janvier au cinéma le Royal aura
lieu une soirée de discussion sur la langue basque. J’interviendrai à cette
soirée au nom de la République en marche dont la position est désormais bien
connue. Le gouvernement de la République ne reconnaîtra pas d’autre langue officielle
que le français et il n’y aura pas de co-officialisation de la langue corse en Corse, ni de la langue
basque au Pays Basque.
Cette position n’est pas une agression contre la
langue basque, mais au contraire une protection. C’est la garantie que l’apprentissage
de langue basque restera une entrée joyeuse et volontariste vers une culture
riche et diversifiée. La garantie qu’elle ne deviendra pas un examen d’entrée
vers un nationalisme crispé sur des frontières, un latin de cuisine pour
accéder aux emplois publics.
C’est ce qui est arrivé pour le gaélique qui progresse
partout, en Ecosse, au Pays de Galles, sauf dans en Irlande où il est langue
officielle.
En refusant l’officialisation, la République protège
les langues régionales d’un statut officiel desséchant, d’un repli nationaliste
dangereux. Pourquoi ces portraits de prisonniers basques condamnés pour activités
terroristes en bande armée Dans les défilés d’AEK ? Pourquoi ces
cartes de France tronquée dans les locaux d’AEK ? Pourquoi cet exil de
chanteurs, de sculpteurs, d’intellectuels, de poètes, tous porteurs d’une
langue basque riche et inventive ? Parce qu’on exigeait d’eux d’abord un appui à une organisation terroriste. Connaissez-vous
Imanol Larzabal, poète et chanteur bascophone, icône de la poésie basque, est
devenu cible des abertzale parce qu’il avait chanté pour YoYès, abattue par l’ETA.
Sommes-nous à l’abri d’une telle dérive ? Je
demande instamment aux militants de la langue basque de bien marquer la
différence entre une entreprise culturelle et un nationalisme d’exclusion.
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