Il
faut imaginer le sparadrap heureux
Loïc
Corrégé m’appelle pour m’empêcher de parler « au nom de la République en
marche » sur la question de la langue basque. J’avais annoncé que
j’interviendrai au cinéma le Royal dans une réunion sur la langue basque pour
préciser la position de l’Elysée et de Matignon sur les langues régionales. Pas
d’officialisation.
Loïc
me dit que je ne suis pas le porte-parole de la République en marche et je n’ai
pas le droit. Je réponds que j’ai le droit, et même le devoir, de défendre la
position de notre gouvernement. Non je n’ai pas le droit.
Je
lui ai dit, tu te rends compte si Emmanuel Macron, à qui on disait qu’il n’avait
pas le droit de fonder un nouveau mouvement, avait obéi, il ne serait pas à l’Élysée
aujourd’hui. C’est un exemple à suivre d’initiative citoyenne.
Je
lui dis que grâce à mes interventions interdites, une délégation composée de
citoyens engagés et de deux élus, Vincent Bru et Max Brisson, iront en janvier
prendre contact avec les associations de victimes. Je n’ai pas le droit de m’engager
ainsi. Je ne suis pas le porte-parole de la République en marche.
Mais
la République en marche ne s’est engagée sur la question basque que pour soutenir la manifestation du 9
décembre où les élus de la majorité défilaient derrière une pancarte « nous
les voulons à la maison », c'est à dire qu’ils demandaient l’amnistie des prisonniers
basques condamnés pour activités terroristes en bande armée. Ils avaient le droit ? Les revendications
de cette manifestation étaient en totale opposition avec le gouvernement de la République
en marche. En m’opposant à cette manifestation et à ce soutien, je me trouvais
de fait le porte-parole de la République en marche.
Mais
je n’ai pas le droit.
Je
déclare donc qu’il y a deux porte-paroles de la République en marche sur la question
basque : ceux du département, des opposants à la politique
gouvernementale. Et moi, qui soutiens le gouvernement.
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