Le combat continue
D’après Mediabask 17 janvier 18, le rapprochement des
prisonniers se fera au cas par cas, selon les règles de droit. En concertation
avec les autorités espagnoles. La chancellerie souhaite rencontrer les
associations de familles de victimes d’ETA. Les auteurs de crimes de sang ne
seront pas rapprochés. Cette information est confirmée par un entretien avec
Vincent Bru dans le même journal.
Ne mettons pas cette position forte, républicaine et respectueuse d’une
société de droit, à l’actif d’un petit groupe de citoyens résistant à la vague
des artisans de la paix. Non ce serait se monter le bourrichon. Il s’agit d’une
une attitude de principe, de collaboration avec l’état espagnol (dont les
artisans de la paix dit qu’il ne fait rien) et avec les associations de
victimes (que les artisans de la paix n’ont jamais rencontrées). .
Les abertzale qui pilotent les artisans de la paix vont être évidemment
fous de rage. Ce n’est pas du tout ce qu’ils demandaient. Qu’est-ce que c’est
que cette distinction entre crimes de sang et transport d’armes, extorsions de
fonds et kidnappings ? Et puis qu’est-ce que ces actions en lien étroit
avec l’état espagnol dont ils dénonçaient l’inactivité ? Ça ne va pas du
tout. Ils vont être très en colère contre ce petit groupe de citoyens qui
inlassablement a rappelé les victimes et la terreur. Je leur déclare ici
solennellement que ce petit groupe n’a eu qu’une influence mineure, encore
qu’un caillou dans la chaussure, à force, ça fait mal.
Autre bonne excellent nouvelle : Vincent Bru annonce publiquement
qu’il va rencontrer les associations de victimes en février prochain. Il ne dit
pas, parce qu’il sait que nous sommes modestes, que cette décision a été prise
après un entretien de deux heures avec Gérard Courtois, Maurice Goldring et
Alain Robert, il ne dit pas, parce qu’il sait qu’on ne pousse pas du coude, que
ces trois citoyens engagés feront partie de cette délégation en février. Il ne
le dit pas parce qu’il sait que ça va agacer encore plus les abertzale artisans
de la paix.
Pourtant dans son entretien, il s’attarde sur une entrevue avec des
etarras : voici comment : « Ce sont des personnes très
construites intellectuellement. Leur approche est intéressante et permet de
mesurer le chemin parcouru. Ils dégagent calme, sérénité et sens des
responsabilités. Ils sont et resteront des nationalistes basques, mais ils
veulent sincèrement tourner la page de la violence au Pays Basque ».
Il aurait pu dire, dût notre modestie en souffrir, de ces trois citoyens
qu’il a longuement rencontrés : « Ce sont des personnes très
construites intellectuellement. Leur approche est intéressante et permet de
mesurer le chemin parcouru. Ils dégagent calme, sérénité et sens des
responsabilités »
Le directeur de la prison lui a confié que ces détenus étaient « très
corrects ». Alors là, ça m’a fait froid dans le dos. Des assassins très
corrects, ça me rappelle les années quarante d’un autre siècle.
Vincent Bru a rencontré des prisonniers basques condamnés pour activités
terroristes en bande armée. Ils étaient très corrects. Vincent Bru a rencontré
des citoyens préoccupés par l’oubli des victimes. Il n’en parle pas, par égard
pour leur simplicité.
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