Le combat contre l'injuste réforme des retraites prend de l'ampleur. Il rassemble une majorité de Français sur la base d'une opinion simple: il faut une réforme, mais pas celle-là. Les dirigeants syndicaux unis élaborent des mots d'ordre et des formes d'action qui amplifient le mouvement social. Ils ne vocifèrent pas d'impossibles objectifs, comme retraite à 60 ans ou grève générale.
La droite combat le mouvement en le dénaturant: les manifestants refusent toute réforme. C'est un mouvement minoritaire, manipulé par les politiques et par l'extrémisme.
Le mouvement syndical est uni et responsable. Il vise à combattre l'injustice de la réforme. Le mouvement politique est désuni et irresponsable. A l'extrême-gauche, on recherche l'affrontement et pas le compromis. Les actions minorisantes, les actions "dures", sans se poser la question : "dures pour qui?". Le parti socialiste, porteur de l'alternance est désuni et parle à plusieurs voix. Ségolène Royal confond slogans et politique. Elle demande un jour l'impossible retour à la retraite à 60 ans, le lendemain un impossible référendum sur la question et toujours pour rester au centre, appelle les jeunes à descendre dans la rue. Sa stratégie est lumineuse: elle veut absolument être la candidate socialiste qui sera battue au second tour en 2012.
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