mardi 28 janvier 2020

trump président d'agglo


Donald Trump président d’agglo.



Donald Trump a un plan pour sortir du guêpier israélo-palestinien. Il est simple. Il lui suffit de ne considérer que les Israéliens. D’oublier les Palestiniens. C’est tout simple. Tout devient clair et lumineux.



Au Pays Basque français, Bake Bidea, les Blanchisseurs et les élus teinturiers, sénateurs, députés, agglo, ont un plan pour sortir du guêpier post-terroriste. Il est simple. Il leur suffit de ne considérer que les séparatistes violents. D’oublier les victimes de la terreur. C’est tout simple, tout devient clair et lumineux.



Donald Trump, de son séjour à Biarritz, aura ramené une idée géniale. Pour une solution durable au Moyen-Orient, il faut supprimer les Palestiniens. Au Pays Basque pour sortir les assassins de prison, il faut supprimer leurs victimes.

samedi 25 janvier 2020

mieux vaut des illusions que des regrets


Ce que l’Arc de triomphe est aux armée françaises, el Valle de Los Caidos aux armées franquistes, le Taj Mahal pour une  épouse disparue, Les dieux du stade  pour le nazisme, le Miltown Cemetary à l’IRA, le film Pays basque et liberté est à ETA : un mausolée, un arc de triomphe, une célébration sans nuance, un long chant d’amour.
C’est pourquoi j’ai poussé un long cri de colère le soir de la projection contre cette célébration du terrorisme, au nom du respect pour ses victimes et pour les sociétés démocratiques qui lui ont infligé une cinglante défaite.
Samedi soir 25 janvier 20, j’attendais avec impatience les résultats du palmarès. Je craignais le pire. Le jury délibérant, c’est une histoire largement acceptée au Pays Basque français, peut-être faudrait-il faire plaisir à tous ces gens qui sont impliqués? Et puis peut-être, je n’ai aucune information, un membre du jury aurait déclaré, quand même, il y a eu des protestations, il faut être prudent.
Alors, j’imagine, je n’ai aucun début de preuve. Mais j’imagine : le soir de la projection, je n’aurais rien dit. Pas de protestation contre le blanchiment de la terreur. Puis le soir du palmarès, le film remporte un prix. Je me serais mordu les doigts de ne pas être intervenu. J’aurais été très en colère contre moi.
            Alors que là, je peux me dire, sans le début d’une preuve, que mon intervention a contribué à ce que le mausolée à la gloire d’ETA ne remporte aucun prix. Je préfère des illusions que des regrets.

Ensemble pour le triomphe de l'amitié (ETA)


« Suite à des propos virulents et décalés de la part d'un spectateur qui souhaitait en découdre, propos qui ont suscité des huées dans la salle, la représentante du Fipadoc sur scène rappelait à ce monsieur que par définition, un documentaire reflète le parti pris de son auteur et qu'il ne s'agissait pas ici de débattre sur le fond politique du film.(mediabask 24 janvier 2020) »


Projection de l’immense documentaire « Goulag » de Patrick Rotman et Nicolas Werth. Il est compliqué de condamner les massacres quand ils sont perpétrés au nom de principes généreux. Le nazisme, le napalm au Vietnam, le génocide arménien, pas de problème. Mais le goulag, les camps au Cambodge, les prisons cubaines, c’est plus difficile. Et comme exemple local, je cite la difficulté à condamner la terreur d’ETA. Chaque fois que j’en parle, je provoque des huées de la part des patriotes exaltés qui ne supportent pas qu’on touche à leur histoire héroïque. Comme vous le savez, je ne m’en prive pas. Une de ces patriotes me l’a reproché avec véhémence : « vous pourrissez tous les débats » m’a-t- elle crié, très en colère. Puis elle a fui, à grands pas, elle ne voulait pas discuter. De même que Media bask, la pravda des blanchisseurs et des abertzale me reproche de vouloir discuter sur le « fond politique du film », celui qui est un mausolée à la gloire de l’organisation terroriste. 


Ainsi s’est abattu un grand manteau noir sur le Pays Basque français. Parler de la terreur d’ETA, c’est « pourrir les débats », il est interdit de « débattre sur le fond politique d’un film qui exalte une organisation terroriste ». 


Voici ce qui est acceptable, voici qui ne « pourrit pas le débat ». :


Quand Franco est arrivé au pouvoir, un groupe de jeunes patriotes a fondé un groupe de pacifistes (Ensemble pour le Triomphe de l’Amitié » ou ETA qui a décidé de mener la lutte contre la dictature par des moyens pacifiques. Quand Franco est mort, ils ont soutenu les conseillers municipaux, les journalistes, les intellectuels, ils les ont aidés à traverser les rues sans danger. Ils ont aidé les commerçants et entrepreneurs en difficulté en leur prêtant de l’argent (ils appelaient ces prêts un impôt révolutionnaire). Grâce à eux, plus de mille morts et des milliers de faillites ont été évitées. Ces activités ont été considérées comme délinquantes par les gouvernements et un certain nombre de militants d’ETA ont été emprisonnés. En 2011, ils ont décidé de renoncer à leurs activités. Ils ont indiqué à des citoyens basques français les caches où ils dissimulaient leurs crayons, leurs cahiers, leurs livres d’images. Tout le monde s’est retrouvé dans une grande fête (Ensemble pour le Triomphe de l’Amitié) en demandant la libération de prisonniers politiques, c'est à dire des militants qui ont aidé les élus à traverser la rue sans danger.

mardi 21 janvier 2020

silence complice


De courageux manifestants ont envahi le café du Théâtre à Bayonne parce qu’il y avait à l’intérieur une réunion avec Loïc Corrégé responsable d’en marche 64. Ils ont bousculé deux serveuses, dont l’une a été blessée. Puis Loïc Corrégé a eu une conversation apaisée avec les voyous.

Quand les coups de force d’extrémistes envahissent les théâtres, incendient les restaurants, saccagent les sièges des syndicats ou des élus, une partie de la classe politique condamne ces agressions qui sont d’abord des atteintes à la vie démocratique. Parce que la vie démocratique, c’est le dialogue, l’expression d’opinions, le vote, les manifestations. Les coups de force sont le fait de personnes qui n’acceptent pas la vie démocratique. On les appelle fascistes ou communistes, elles ont en commun de refuser les règles de la vie en commun. On sait ce qui en résulte quand elles arrivent au pouvoir. Nous les avons vus.



Aucune condamnation de ce coup de force au Pays Basque français. Loïc Corrégé discute avec les voyous. Les autres se taisent. Pourquoi, comment ?



La réponse est simple : depuis des années et des années, les politiques du Pays Basque français ont appris à se taire quand on incendie des résidences secondaires, des agences, des banques, quand on tague des domiciles, quand on envahit des sièges ou des permanences. Il ne faut pas se fâcher avec les extrémistes patriotes et apporter des oranges à ceux qui sont allés plus loin, qui ont tué, et qui réclament libération et amnistie.



Alors, ils se taisent et se tairont jusqu’au jour où les partisans de la terreur les empêcheront même de penser.

dimanche 12 janvier 2020

apprendre la soumission


13/01 2020.

Sud-Ouest dimanche 12 janvier. J.J. Lasserre, président du conseil général, a démenti avoir soutenu la Grande Lessive à Bayonne organisée par les blanchisseurs de Bake Bidea et des Artisans De la Paix.

Oui, il a démenti. Non je ne te crois pas. Si, c’était dans Sud-Ouest hier dimanche. Il a démenti et le ciel ne lui est pas tombé sur la tête ? Non. Le siège du conseil général n’a pas été tagué ? Non. Tu veux dire que c’est possible ? De démentir qu’on ne soutient pas les blanchisseurs ? Oui, la preuve. D’ailleurs, je te signale que le même J.J. Lasserre a déclaré publiquement qu’il ne souhaitait pas l’installation sous ses fenêtres de la sculpture d’une hache, symbole du terrorisme basque, et à nouveau, le ciel, décidément paresseux, ne lui est toujours pas tombé sur la tête.

Mais s’il l’a fait, c’est donc possible ? Oui, c’est la preuve. C’est possible. En conséquence, les conseillers d’agglo du Pays Basque qui n’ont pas voté le soutien à la manifestation nettoyante du terrorisme basque auraient pu démentir avoir voté le soutien, puisque Jean-René Etchegaray, qui ment effrontément, a déclaré que l’unanimité de son conseil d’agglo avait voté pour soutenir la Teinturerie. Et aucun des conseillers qui ne l’avait pas voté n’a dit que c’était faux. Qu’il n’y avait pas unanimité. Ils auraient pu, puisque J.J. Lasserre l’a fait. Au passage, je signale que sept citoyens du Pays Basque français ont déclaré publiquement qu’ils n’iraient pas manifester, et le ciel ne leur est pas non plus tombé sur la tête. Ils témoignent seulement, modestement, donc que Jean-René Etchegaray est un grand menteur quand il dit représenter le Pays Basque français unanime. Il n’est pas plus unanime que le conseil d’agglo. Donc, c’est possible. Si les conseillers qui n’ont pas voté ne démentent pas, c’est qu’ils ont peur qu’on leur dise « retourne à Paris, connard ! », ce qui, je dois reconnaitre, n’est pas agréable.

Au Pays Basque français, règne la culture de l’unanimité. Chaque coup de canif dans l’unanimité doit être recouvert d’un voile blanc. Les gens qui viennent de l’extérieur s’étonnent, se résignent. Puisqu’il faut blanchir le terrorisme pour devenir basque, blanchissons. Soit activement, dans la grande teinturerie dirigée par Jean-René Etchegaray, Bake Bidea et Les Artisans de la Paix. Soit par le silence. Mais si vous dites : je ne veux pas blanchir, on vous répondra, retourne à Paris, connard !

Didier Guillaume est en train d’apprendre. Il a déclaré qu’il soutenait les Lavandiers de Bake Bidea, mais qu’il ne pouvait pas manifester parce qu’il était ministre.  Ce qui signifie que dès le jour où il démissionnera, s’il démissionne, il ira déposer soumission aux Blanchisseurs, il ira manifester pour les terroristes non repentis aux côtés de Max Brisson, Michel Veunac, Jean-René Etchegaray  et Vincent Bru. Tant qu’il est ministre, il ne peut pas.

Pourquoi ? J’ai vu des ministres manifester contre le terrorisme de Daesch, contre l’attaque d’une mosquée. Mais en tant que ministre, il ne peut pas manifester avec les Blanchisseurs. Il révèle ainsi le fond de la blanchisserie, qui est d’effacer de la mémoire le terrorisme d’ETA, de soutenir ceux qui dansent et chantent quand les assassins quittent la prison. Effectivement, il ne peut pas. D’ailleurs, Vincent Bru et Max Brisson, Frédérique Espagnac, si actifs localement dans la défense des terroristes emprisonnés, lorsqu’ils sont au Senat ou à l’Assemblée nationale, sont muets comme des carpes sur le sujet. Jamais un mot, jamais une question. Ils quittent leur écharpe républicaine entre Dax et Bayonne.

Donc Didier Guillaume a très bien compris le fond de la question. Pour avoir l’honneur de manifester au premier rang à côté d’Otegi et de Gaby Mouesca, il faut quitter le poste de ministre de la République.

dimanche 5 janvier 2020

ouate et guimauve


C’est la première fois de ma vie politique que je me trouve dans un territoire où la vie politique est scandée par  l’implacable affrontement entre ouate et guimauve. Le fracas des convictions contraires s’étouffe sur les coussins, glisse sur les capitons, les tentures frémissent, les tapis crissent. C’est la tempête.

Dans d’autres régions du monde, quand la démocratie était menacée par des coups de force, par des démagogues populistes, par des nationalismes fiévreux, j’entendais des politiques dénoncer, s’opposer, prendre position. J’entendais des intellectuels s’affronter, dénoncer les replis identitaires et défendre l’universel. Analyser les vociférations et affronter les préjugés. Discussions sur le communisme, sur les nationalismes en Irlande, choc entre postures révolutionnaires et réformismes constructeur.

Dans le Pays Basque français, trois cent mille habitants, cent cinquante-huit communes, domine une Communauté d'agglomérations du Pays Basque dirigée d’une main de laine par un lehendakari d’opérette qui organise à intervalles réguliers des défilés bariolés où l’on célèbre les terroristes condamnés, où l’on piétine leurs victimes, où l’on condamne les juges qui disent la loi, les états qui assurent notre sécurité, la police qui ose arrêter des assassins. Spectacles impossibles là où les assassins assassinaient.

Parmi les 250 conseillers, il s’en trouve quelques-uns qui n’approuvent pas, mais qui se taisent courageusement. Je n’ai rien dit. Je n’ai pas voté. J’étais aux toilettes. Mon conjoint m’a appelé sur mon portable. Je ne savais pas que c’était à  l’ordre du jour. C’était le dernier point.



Quand des élus du Pays Basque espagnol viennent s’exprimer sur cette résignation historique, protester contre le blanchiment de la terreur, ils sont traités de fachos, de complices du franquisme, d’ennemis de la paix. Les insultes que subissent les victimes et leurs familles, au Pays Basque espagnol, viennent des séparatistes purs et durs. Les mêmes insultes au Pays Basque français viennent de la gauche réformiste, de la droite juppéiste, des doux Modem et des paisibles marcheurs. En rendant public mes critiques des blanchisseurs, le responsable marcheur pour le Pays Basque m’a demandé aimablement où étaient nés mes parents. Un autre m’a traité d’extrémiste. On m’a demandé gentiment de « retourner à Paris connard ».

Vous comprenez la différence ? Si j’habitais San Sebastian, je serais insulté par Sortu et compagnie. J’habite Biarritz et je suis insulté par des gens aussi modérés que l’aimable Michel Veunac, maire de Biarritz, que le courtois Jean-René Etchegaray président UDI de la communauté d’agglo, le paisible député Modem Vincent Bru, le bienveillant LR Max Brisson, la très douce Frédérique Espagnac, sénatrice PS. Tous aveugles aux maltraitances des victimes d’ETA en Espagne, ils reprennent les discours séparatistes comme s‘ils étaient autant de chants de Noël.



Dans sa récente conférence de presse de janvier 2020, Bake Bidea affirme parler au nom de la « majorité sociale, politique et syndicale constituée ici même ». C'est à dire que Bake bidea oppose au gouvernement de Madrid la majorité du Pays Basque français. Comme modèle pour le Pays Basque espagnol. Voyons, est-ce que cette majorité en France demande aux prisonniers condamnés de demander pardon ? De renoncer aux festivités en cas de libération ? Jamais de la vie. Cette majorité demande à la société basque espagnole de se soumettre aux revendications abertzale, d’accepter le récit des terroristes, de renoncer à faire l’histoire de années de plomb.



J’avais inscrit l’Observatoire du Pays Basque à la réunion de réflexion du 2 novembre sur le processus de paix « réservée aux personnes de toutes sensibilités ». Je reçois en réponse ce courriel : « Nous n'accepterons pas votre présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et de diffamer ceux qui travaillent dans ce processus de paix ».





Les séparatistes n’ont pas besoin de présenter des candidats aux différentes élections. Leurs idées sont déjà au pouvoir. Ceux des Basques français qui ne les partagent pas sont déjà des exclus. Le travail est fait. Merci les Blanchisseurs.

jeudi 2 janvier 2020

la niche


Qui ne se pose pas la question ? La seule question, l’unique. La disparition, l’absence, le silence, le trou, le blanc, le noir, la vacance, la gomme, la broyeuse, le déménagement, l’oubli, la perte, toutes ces entreprises de déracinement d’un être vivant qui souhaite traverser les radars, toutes ces subtilisations de cartes vitales, de cartes bancaires, ces râpes à empreintes digitales, ces opérations esthétiques qui se jouent des reconnaissances faciales, l’acide qui ronge le nom le prénom la date de naissance, l’adresse, le numéro d’INSEE, le numéro de sécurité sociale, toutes ces crémations minuscules qui préparent la grande. Quand ces entreprises d’éradication auront fait leur œuvre, quand la corbeille à papier aura été vidée du dernier relevé bancaire, quand l’héritier aura en vain supplié la bibliothèque municipale d’accueillir l’œuvre du disparu, quand les vêtements garniront les étagères des magasins de la Croix Rouge ou d’Oxfam, quand le dernier titre aura glissé d’une note en bas de page, aura raccourci les pages de références. Quand le disque dur sera vide, les corbeilles informatiques dûment nettoyées. Alors que reste-t-il ?

La vie consiste à créer une niche irremplaçable qui rien ni personne ne peut combler. Le nouveau-né le sait bien, lui qui sans se donner d’autre peine que de naître, est immédiatement irremplaçable pour le cercle de famille et leur amis qui sont leurs amis pour une part parce qu’ils considèrent que les descendants de leurs amis sont irremplaçables. Les adolescents deviennent des êtres humaines à part entière quand ils sont irremplaçables pour d’autres personnes que leur famille proche puisqu’ils sont vite conscients que leur irremplaçabilité n’est dû qu’à leur naissance et non à d’autres qualités. Ils cherchent donc un statut de nécessité dans les amitiés de groupe, dans l’amour qui est un excellent moyen de se rendre irremplaçable, puis dans l’occupation de positions de compétence, de pouvoir, d’influence.

Donc évidemment, comme tout le monde je me pose la question. La famille bien sûr, avec ses hauts et ses bas, composée, recomposée, décomposée, complexifiée. Les amis de la famille qui composent un groupe d’une certaine unité. Des anciens de, des anciens du séminaire, de l’armée, de l’école, des cabinets, des constructions, des expéditions. Des partis politiques, des engagements, des religions, des athéismes. Mais il faut creuser davantage. En effet, dans cette longue liste, le lecteur attentif distinguera rapidement que l’irremplaçabilité est dûe à l’appartenance au groupe et non pas à des distinctions personnelles. C’est l’appartenance au groupe qui permet de survivre, puisque le groupe survit à ses membres. C’est ainsi que l’appartenance à ceux qui sont morts pour la patrie assure un avenir aussi durable que le marbre qui se creuse de leur nom.

Évidemment, ce n’est pas rien. C’est quelque chose. Pourtant, l’ambition dévorante ne cesse de dévorer et l’esprit narcissique et pervers cherche une irremplaçabilité idosyncrasique. J’ai réfléchi et j’ai trouvé.

Dans ce petit coin de territoire saisi d’une folie collective qui consiste à lancer des fleurs à ceux qui ont lancé des bombes, où élus, partis, associations, chantent et dansent pour célébrer les crimes patriotiques, où les demi-soldes du terrorisme basque trouvent chaleur, sympathie, coopération, soutien. Dans ce petit coin de territoire où ceux qui ne sont pas d’accord avec ces célébrations humiliantes pour les victimes, insultantes pour leur famille,  se taisent. Dans ce petit coin de territoire, je me suis taillé une niche assez particulière. On me dit : tu ne penses qu’au terrorisme basque. Tu es complètement obnubilé ». Parbleu ! C’est tout ce que j’ai trouvé ici pour me distinguer. Tout le reste est pris, occupé, familier. Mais la lutte contre le séparatisme, contre le blanchissage des crimes terroristes, contre les slogans nettoyants (« des victimes des deux côtés »), entraîne si peu de monde qu’elle permet de se creuser une niche personnelle que peu de gens se disputent.

Telle est  ma réponse à la question ci-dessus.